Soupçons de financement libyen : Nicolas Sarkozy est mis en examen

L’ancien président a été mis en examen à l’issue de sa garde à vue dans le cadre de l’enquête sur le financement de sa campagne électorale de 2007.

Nicolas Sarkozy a été mis en examen mercredi soir pour"corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de fonds publics libyens" et placé sous contrôle judiciaire selon une source judiciaire. L’ex-chef de l’Etat, nie les faits qui lui sont reprochés. La garde à vue de l’ancien chef de l’État s’était terminée ce mercredi en début de soirée après une vingtaine d’heures. Menée dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de financement de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye de Muammar Kadhafi, elle avait repris mercredi matin, après une interruption dans la nuit. L’ex-président de la République était arrivé peu avant 8 heures dans les locaux de l’Office anticorruption à Nanterre près de Paris, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Également entendu, mais sous le statut de « suspect libre », Brice Hortefeux, un proche de l’ex-président qui occupa plusieurs postes ministériels – dont celui de l’Intérieur – pendant le quinquennat Sarkozy (2007-2012), a de son côté quitté les locaux de l’Office anticorruption mardi soir, assurant sur Twitter avoir apporté des précisions pour « permettre de clore une succession d’erreurs et de mensonges ».

L’affaire avait été révélée en mai 2012 par Mediapart, qui avait publié un document libyen faisant état d’un financement par la Libye et la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy. Les juges enquêtent depuis avril 2013 sur ces flux financiers impliquant des protagonistes liés au régime de Kadhafi par l’intermédiaire, notamment, de l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine.

En novembre 2016, ce dernier avait ainsi affirmé avoir transporté 5 millions d’euros en liquide de Tripoli à Paris entre la fin de 2006 et le début de 2007 pour les remettre à Claude Guéant, puis à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur.

Pour l’heure, les enquêteurs pensent avoir remonté une piste de l’argent libyen à travers l’intermédiaire d’Alexandre Djouhri et de l’ancien secrétaire général de l’Élysée de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant.

Atlasinfo avec L’OBS et AFP

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