Sommet du G5 pour concrétiser une force antijihadiste au Sahel
Les chefs d’État de cinq pays du Sahel et le président français Emmanuel Macron se réunissent réunis dimanche à Bamako pour concrétiser leur projet de force conjointe contre les groupes jihadistes.
Objectif: lutter ensemble contre les attaques jihadistes qui visent le Mali et gagnent les Etats voisins, en pouvant poursuivre leurs auteurs au-delà des frontières, avec un démarrage sur le terrain avant la fin de l’année.
Les jihadistes se livrent aussi à des prises d’otages et la branche d’Al-Qaïda au Mali a publié samedi, à la veille du sommet du G5, une vidéo montrant six prisonniers étrangers enlevés au Sahel entre 2011 et 2017: une Française, une Colombienne, un Sud-Africain, un Roumain, une Suissesse et un Australien.
Déployée dans un premier temps aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, la force du G5 s’ajoutera à l’opération française Barkhane qui traque les jihadistes dans le Sahel et à la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).
L’idée d’une force régionale, soutenue par Paris, avait été relancée le 6 février lors d’un sommet à Bamako. Elle doit démarrer avec environ 5.000 hommes fournis par les cinq pays, qui ambitionnent de doubler cet effectif à terme.
Le sommet de dimanche vise à définir concrètement ses modalités, et le président français devrait annoncer un soutien surtout en équipements, selon l’Elysée.
"Le poste de commandement de cette force sera basé au centre du Mali, à Sévaré", a indiqué le général Didier Dacko, chef d’état-major de l’armée malienne avant d’être nommé en juin à la tête de la force du G5.
L’Union européenne a promis 50 millions d’euros, mais une telle force requiert au moins 400 millions d’euros, selon les experts. Le budget prévu avoisinerait les 500 millions d’euros, a indiqué à l’AFP une source au sein de la délégation mauritanienne.
Avec AFP