Sommet UE-Maroc : le symbolisme de mise pour cette première rencontre

Le Palais de l’Alhambra, Grenade. Le symbolisme est de mise pour cette rencontre entre l’Union Européenne (UE) et le Royaume du Maroc. En effet, le choix du lieu est révélateur : Grenade, la dernière enclave musulmane de la péninsule ibérique, récupérée en 1492 par les espagnols, sera désormais le symbole de la coopération et de l’union, non seulement entre deux pays, mais surtout entre deux continents.

Sommet UE-Maroc : le symbolisme de mise pour cette première rencontre
Comme l’affirme Herman Van Rompuy, Président du Conseil Européen, « cette ville merveilleuse représente la synthèse de la civilisation arabe et européenne. »

Au-delà du symbole, cette rencontre est cruciale. Elle s’inscrit dans le cadre du processus de rapprochement de l’UE et du Maroc, commencé en mars 2000 avec l’accord d’association, puis poursuivi par le Plan d’Action de la Politique Européenne de Voisinage en juillet 2005, et enfin l’octroi du Statut Avancé en octobre 2008.

Ce Sommet constitue la continuité d’un processus bien plus large et marque le début d’une nouvelle ère en matière de coopération.

Les thèmes abordés sont d’une grande importance pour les deux acteurs en place : immigration, Union pour la Méditerranée, la question du Sahara, la situation au Proche-Orient.
Les relations avec le Maroc sont d’une importance stratégique pour les 27, car lorsqu’ils affirment qu’il est crucial que « le Maroc atteigne une proximité optimale avec l’UE », l’idée est bien évidemment que les autres pays du Maghreb imitent leur voisin marocain et s’engagent sur la voie de l’ouverture économique et politique et du renforcement de la démocratie.

Le Maroc est le premier bénéficiaire des fonds européens dans le cadre de la Politique Européenne de Voisinage, avec 654 millions d’euros sur la période 2007-2010, et bénéficie d’une croissance économique exemplaire dans la région. Les avancées se font déjà sentir sur le plan politique et social, en témoigne la réforme du code de la famille en 2004.

Le Maroc fait, également, figure d’exemple dans la région depuis l’arrivée sur le trône du Roi Mohammed VI en juillet 1999 qui a entrepris de vastes réformes permettant au pays d’avancer sur bien des domaines. Un tel processus est extrêmement lent et complexe, il convient de saluer les résultats obtenus jusqu’à présent. et d’espérer que cette évolution se propagera dans la région.

Le Sommet n’est donc qu’un pas de plus vers la coopération rapprochée entre l’UE et le Maroc, mais un pas qui veut dire beaucoup pour un pays qui se découvre de vastes opportunités.

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