Snowden « a une histoire explosive » qui n’a pas encore été révélée

Glenn Greenwald, le journaliste à l’origine d’une bonne partie des révélations sur la NSA et auteur de Nulle part où se cacher, a raconté, jeudi matin sur Europe 1, comment il était entré en contact avec Edward Snowden, l’ex-consultant des services de renseignements américains par qui le scandale est arrivé. Et de prévenir : les révélations ne sont pas terminées

Edward Snowden "m’a envoyé un email de façon anonyme en décembre 2012. Il ne voulait absolument rien dire sur lui-même. Il voulait que j’établisse un système très compliqué de chiffrage et je l’ai fait. Et donc finalement, il a écrit un message à quelqu’un que je connaissais, et il m’a demandé de venir à Hong-Kong, là où il se trouvait", raconte Glenn Greenwald au micro de Thomas Sotto.

Glenn Greenwald poursuit en confiant que "depuis le début, l’histoire – je crois – [l’histoire] la plus explosive et la plus importante, c’est celle qui n’a pas encore été publiée. On travaille là-dessus. On va la publier. A l’évidence, je ne peux pas la révéler ici à votre antenne. J’aimerais beaucoup d’ailleurs, mais ça répond à la question suivante : "Qui est ciblé dans le domaine de l’espionnage le plus invasif ?" Est-ce que ce sont vraiment des terroristes qui sont ciblés ou des gens qui critiquent le gouvernement américain, des enseignants, des gens qui s’engagent en faveur des droits de l’homme ?", détaille-t-il.

La France ne sera pas épargnée. Il indique également que certaines révélations concerneront la France. "Je travaille avec le journal Le Monde sur ce qu’il se passe en France et c’est ce que je vais continuer de faire. Je pense qu’il y aura beaucoup plus d’histoires à raconter."

Enfin, pour conclure, Glenn Greenwald évoque la difficulté pour lui de faire son travail de journaliste au quotidien. "Le gouvernement américain a passé des mois à menacer le genre de journalisme que nous faisons. Disons que c’est une sorte de crime. Et à menacer de m’arrêter si je retournais aux Etats-Unis. Vous savez, je mène mes activités à partir du Brésil", explique-t-il. "A l’évidence, quand on est en possession de plusieurs milliers de documents que chaque gouvernement dans le monde voudrait avoir dans ses mains, il y a des risques certains. Mais nous avons décidé très tôt d’être conscients des risques, de nous sortir ça de la tête et de faire notre journalisme", conclut le journaliste américain.

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