Sidaction Maroc 2010 : « donner c’est agir contre le sida » avec Gad Elmaleh,

Sidaction Maroc 2010 : « donner c
La journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre), l’a fait reconnaître une nouvelle fois : la lutte contre le VIH/Sida est loin d’être gagnée, au plan mondial comme au Maroc. Renforcer les efforts fait pourtant partie des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), et il y a d’importants progrès, surtout dans l’accès aux soins pour les personnes atteintes du virus.

Mais selon ONUSIDA, environ 33 millions de personnes dans le monde sont séropositives ou sidéennes – près de 10 millions de plus que la population totale du Maroc. Les régions à plus forte prévalence de cette maladie chronique sont l’Afrique australe et l’Afrique de l’est. L’Afrique subsaharienne a, dans son ensemble, enregistré 1,8 millions des 2,8 millions de nouvelles infections en 2009. Les deux tiers des personnes infectées vivent dans cette partie du monde, selon la même source.

Autre source d’inquiétude : Une conséquence de la crise économique et financière mondiale est que les grand pays pourvoyeurs de fonds à l’action contre le sida limitent leurs contributions. Cela représente une réelle menace pour le Fond mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui voit ses contributions diminuer.

C’est une des raisons qui ont poussé l’Association de Lutte Contre le Sida (ALCS) à lancer une importante campagne de récolte de fons. Avec 3 621 personnes malades du sida au 30 septembre, selon M. Himmich, présidente de l’ALCS, le Maroc ne figure pas parmi les pays les plus touchés par la pandémie. Loin de là. Mais ce statut de pays à faible prévalence, considéré de plus comme « intermédiaire » sur le plan du revenu des ménages, le Royaume est parmi le premier à voir ses attributions du Fond mondial diminuer. Les acteurs marocains de la lutte contre le sida sont donc appelés à lever eux-mêmes plus de fonds.

Sidaction 2010 « Donner, c’est agir contre le sida »…

Lors d’une conférence de presse organisée le 25 novembre à Casablanca, l’ALCS a ainsi annoncé le lancement, le 6 décembre, du Sidaction 2010. Une campagne qui a pour message principal l’importance du don, expliquait M Perroussel, directeur général de l’agence Shem’s, en charge de mener à bien la campagne. « Donner, c’est agir contre le sida », voilà l’idée que tentera de faire passer le Sidaction 2010.

Le parrain de cette édition qui durera jusqu’qu 31 décembre sera nul autre que Gad Elmaleh. Le célèbre humoriste prêtera son visage à l’affiche du Sidaction, et il jouera dans un spot télévisé, où il fera l’appel au don « à sa manière », assure M. Perrussel. La campagne sera menée sur plusieurs fronts : radios, partenaires sur internet, Facebook, Twitter et les chaînes de télévision 2m et Al Aoula.

C’est d’ailleurs 2m qui produit le point culminant de la campagne : l’émission spéciale Sidaction 2010. Reportages, témoignages, plateaux télévisé, humour et variété seront au programme. Parmi les invités, on notera, en plus de Gad Elmaleh, Amazigh Kateb, Kenza Farah, Mazagan… Le tout sera animé par Choumicha et Ali Baddou.

…. en aidant à dépister les 25 000 Marocains qui ignorent leur infection

D’après Mme Himmich, des estimations datant d’il y a deux ans chiffraient le nombre de personnes, infectées du VIH sans le savoir, à 25 000 au Maroc. « Je pense qu’au jour d’aujourd’hui, ça devrait être beaucoup plus », estime Mme Himmich. Raison de définir le thème du Sidaction 2010 : le dépistage de l’infection.

Dépistage qui se heurte encore à de nombreux tabous au Maroc, où il n’est pas facile de vivre avec le sida malgré la possibilité de recevoir des traitements – et malgré le fait que le sujet est présent dans les médias. Mais, comme l’explique Mme Himmich, le sida n’est pas encore considéré comme une maladie chronique parmi d’autres. La preuve, les visages des personnes témoignant dans les reportages du Sidaction seront floutés.

Aujourd’hui, 40 000 tests gratuits sont effectués au Maroc par an. Pour comparaison, en France, 3 millions de personnes sont actuellement testées par an. Selon Mme Himmich, au Royaume, l’idéal serait d’en arriver à 2 millions.

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