Scandinaves tuées au Maroc : 15 suspects devant le juge d’instruction

Le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat a annoncé avoir présenté ce dimanche au juge d’instruction chargé des affaires du terrorisme 15 personnes soupçonnées de liens avec l’assassinat, le 17 décembre courant, de deux touristes étrangères dans la commune d’Imlil, près de Marrakech.

Le parquet a demandé au juge d’instruction d’interroger ces suspects pour actes terroristes, dont la constitution de bande pour préparer et commettre des actes terroristes, l’atteinte à la vie de personnes avec préméditation, la participation à ces actes avec préméditation, l’exécution d’actes sauvages pour commettre un acte de crime, tout en considérant trois d’entre eux comme récidivistes, incitation à commettre des actes terroristes et apologie du terrorisme, précise le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat dans un communiqué.

Le Parquet a également demandé au Juge d’instruction d’ordonner la détention préventive des personnes arrêtées. Il est prévu que le Juge d’instruction statue ce dimanche sur la requête d’interrogatoire qui lui a été soumise.

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) poursuit ses recherches dans le cadre de cette affaire, rappelle la même source, ajoutant qu’il est prévu que sept autres suspects, placés en garde à vue, soient déférés devant le Parquet dans les prochains jours.

Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, ont été tuées dans la nuit du 16 au 17 décembre dans le sud du Maroc, où elles passaient des vacances. Leurs corps ont été découverts sur un site isolé du Haut-Atlas, dans un secteur prisé des amateurs de marche. Les deux victimes ont été décapitées.

L’affaire a suscité une vive émotion en Norvège, au Danemark mais aussi au Maroc, où une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, montrant l’exécution d’une des deux victimes, a mis le pays en émoi. La vidéo est considérée comme authentique par les autorités marocaines, selon une source proche de l’enquête. Épargné jusqu’ici par les attentats de l’EI, le royaume –qui revendique une politique très active en matière de lutte antiterroriste– avait été meurtri par des attaques à Casablanca (33 morts en 2003) et à Marrakech (17 morts en 2011).

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