Sarkozy mettait ses ministres sur écoutes, selon Wauquiez

Nicolas Sarkozy plaçait ses ministres sur écoutes, et Emmanuel Macron avait mis en place une "cellule de démolition" de François Fillon, affirme Laurent Wauquiez, selon un extrait sonore d’une conférence donnée à l’Ecole de management de Lyon, diffusé vendredi sur TMC.

"Nicolas Sarkozy, il en était arrivé au point où il contrôlait les téléphones portables de ceux qui rentraient en Conseil des ministres. Il les mettait sur écoutes pour pomper tous les mails, tous les textos, et vérifier ce que chacun de ses ministres disait au moment où on rentrait en Conseil des ministres", relate Laurent Wauquiez dans cet enregistrement, réalisé à son insu, et dont des extraits ont été diffusés dans l’émission Quotidien.

Contacté par l’AFP, l’entourage de M. Wauquiez n’a pas souhaité faire de commentaires.

Quant à Emmanuel Macron, "objectivement, il a quand même eu un alignement de planètes assez inespéré. Que Fillon gagne la primaire et que derrière, il le démolisse ? Je suis sûr et certain, qu’il l’a organisé, je pense qu’ils ont largement contribué à mettre en place la cellule de démolition", affirme le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

"Diffamations, injures, vulgarité… Une conception particulière de l’enseignement… Les étudiants de EMLYON méritent mieux !", a réagi sur Twitter Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement.

M. Wauquiez aborde également le cas de Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, dont la plainte pour viol qui le visait vient d’être classée par le parquet de Paris, mais qui doit encore affronter une enquête pour abus de faiblesse.

"Il sait très bien ce qu’il a fait". "Il va tomber", dit notamment le président des Républicains (LR), au cours de cette conférence réalisée avant l’annonce du classement sans suite de l’enquête. Pour lui, le ministre va devenir, dans le quinquennat Macron, "l’incarnation de ce qu’a été (Jérôme) Cahuzac".

M. Wauquiez revient également sur l’appel à la démission lancé par son parti à l’encontre du ministre, ex-LR lui-même.

"J’ai sorti ça, j’ai été en minorité à l’intérieur de mon parti. Moment très dur pour moi à gérer. J’ai eu toute une série de voix dissonantes qui ont dit +non mais nous on trouve que c’est bien, faut qu’il reste, présomption d’innocence+. En ayant eu une séance de débat autour de la table avec un certain nombre de responsables de notre famille politique… En les regardant dans les yeux, je me demandais: il y en a combien qui se disent +pourvu que ça ne m’arrive pas+".

"Diffamations, injures, vulgarité… Une conception particulière de l’enseignement… Les étudiants de EMLYON méritent mieux !", a réagi sur Twitter Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement. (afp)

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