Sarkozy : « le travail, l’effort, et le mérite, c’est la réponse à la crise »

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Nicolas Sarkozy a présenté mercredi soir dans le journal de 20 heures de France-2, ses propositions sur le thème du travail. Le président, candidat à un second quinquennat, souhaite notamment réformer la prime pour l’emploi, pour qu’elle bénéficie aux salariés touchant entre 1.200 et 1.450 euros par mois.

Venu détailler ses propositions sur le travail, il a rappelé son idée de référendum sur la formation des chômeurs, avant de présenter une réforme de la prime pour l’emploi (PPE) destinée à augmenter le salaire de sept millions de Français touchant entre 1.200 et 1.450 euros par mois, à hauteur "d’un peu moins de 1.000 euros par an".

Pour financer cette réforme, "on prendra les 2,5 milliards que coûte la PPE, on y rajoute 1,5 milliard de prélèvements sur les revenus financiers pour les mettre au niveau du revenu du travail. í‡a fait quatre milliards d’euros", qui seront employés à alléger les cotisations salariales des salaires se situant au Smic ou juste au-dessus, a-t-il expliqué.

Martelant que "le travail, l’effort, et le mérite, c’est la réponse à la crise", qu’il doit "être davantage rémunéré que l’assistanat", Nicolas Sarkozy s’est aussi prononcé pour une généralisation de l’obligation faite aux titulaires du RSA de faire sept heures de travaux d’intérêt général par semaine, des heures de travail rémunérées au Smic.

Du côté des hauts salaires des dirigeants de grandes entreprises, Nicolas Sarkozy se dit favorable à une loi pour interdire les "retraites-chapeau" et les "parachutes dorés". En outre, il a prôné plus de transparence sur les rémunérations des dirigeants. "Dorénavant, les rémunérations des plus hauts dirigeants devront être votées non pas par le conseil d’administration, où en général il y a beaucoup d’amis, mais par l’assemblée générale des actionnaires", a-t-il dit.

Le candidat Sarkozy propose aussi de poursuivre la réforme du bac professionnel, afin que la troisième année se déroule "systématiquement en apprentissage, en alternance, dans l’entreprise". "íl ferait 250.000 jeunes de plus en entreprise", a-t-il précisé.

Sur ses cinq années de présidence, Nicolas Sarkozy a reconnu, une nouvelle fois, des "erreurs", et a concédé que l’épisode du Fouquet’s en a fait partie. "Franchement, si c’était à refaire, je ne reviendrais pas dans ce restaurant puisque ça a vraiment été le feuilleton", a-t-il avoué sur un ton hésitant. La fête organisée dans ce restaurant des Champs-Elysées le soir de sa victoire a symbolisé son image "bling-bling" du début du quinquennat.

Mercredi soir, le porte-parole du candidat socialiste, Bernard Cazeneuve, a critiqué une "supercherie" de Nicolas Sarkozy, dont la proposition sur la prime pour l’emploi, selon lui, "ne consiste pas à prendre aux riches pour donner aux pauvres, mais à prendre aux pauvres pour donner à d’autres pauvres".

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