Sarkozy et l’UMP critiquent Hollande sur la Syrie

Depuis lundi, l’UMP monte au créneau et attaque François Hollande, actuellement en vacances à Brégançon. Sont notamment mises en cause la gestion de ses troupes gouvernementales ainsi que son « attentisme » au sujet de la crise syrienne.

Sarkozy et l
Le parti de l’opposition a entamé dès lundi une série d’attaques à l’encontre de François Hollande, actuellement en vacances à Brégançon. Lundi, Nadine Morano ouvre le bal et qualifie le président de la République d’"hypoprésident", le comparant à Nicolas Sarkozy qui avait été quant à lui qualifié d’"hyperprésident" durant son mandat.

Mardi, c’est justement au tour de Nicolas Sarkozy d’entrer en piste. Sortant de son silence médiatique, il prend le temps de s’entretenir avec le chef de l’opposition syrienne et se déclare favorable à une intervention. Une déclaration qui permet à l’UMP de monter au créneau ce mercredi. L’eurodéputé Philippe Juvin, secrétaire national de l’UMP, dénonce un "attentisme" qui devient "criminel" du président François Hollande dans la crise syrienne, estimant qu’il ne peut "faire moins" que Nicolas Sarkozy en Libye. "Chaque jour qui passe en Syrie amène son lot de boucheries", écrit M. Juvin dans un communiqué. "La France condamne avec application. Mais que vaut la condamnation des massacres quand on laisse faire ?" "L’attentisme du président de la République, qui avait promis qu’il interviendrait, devient criminel. La même situation en Libye avait conduit hier Nicolas Sarkozy à prendre ses responsabilités et à intervenir militairement", poursuit-il.

Toujours prompte à dégainer, Nadine Morano oppose activité de Sarkozy et vacances de Hollande. "Hollande est en vacances Sarkozy aussi mais comme toujours actif à s’intéresser au dossier syrien comme en 2008 pour la Géorgie", écrit-elle mercredi dans un tweet.

Poursuivant cette stratégie offensive, Laurent Wauquiez tacle à son tour François Hollande. L’ancien ministre, réagissant aux déclarations de la ministre de la Justice Christiane Taubira sur les Centres éducatifs fermés, pointe du doigt un "problème d’autorité". "Christiane Taubira contredit ostensiblement les propos du président de la République sur les centres éducatifs fermés", déclare l’élu du Puy-en-Velay. "On a un vrai problème d’autorité, on a un président de la République qui ne tient pas son équipe gouvernementale", a-t-il lancé, avant d’enfoncer le clou : "On a besoin d’avoir un président de la République qui tient quand même, surtout dans cette période, fermement le gouvernail et là on a le sentiment que ça va un peu à vau-l’eau". Vacances ou pas, la stratégie est bien rôdée : l’UMP ne laissera aucun répit à François Hollande.

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