Sarkozy et Merkel pour la suspension des aides européennes aux pays défaillants en matière de réduction du déficit

Sarkozy et Merkel pour la suspension des aides européennes aux pays défaillants en matière de réduction du déficit
Le président français Nicolas Sarkozy et la Chancelière allemande Angela Merkel se sont prononcés, mercredi, en faveur de la suspension des aides européennes aux pays les plus vulnérables de la zone d’euro à la crise de la dette, s’ils ne respectent pas leurs engagements en matière de réduction de leurs déficits publics.

"A l’avenir, les paiements issus des fonds structurels et de cohésion devraient être suspendus dans les pays de la zone euro qui ne se conformeraient pas aux recommandations de la procédure sur les déficits excessifs", écrivent-ils dans une lettre au président du Conseil européen Herman Van Rompuy, rendue publique par L’Elysée.

La lettre détaille leurs principales propositions pour le renforcement de la gouvernance et de la stabilité de la zone euro, adoptées à l’issue de leur rencontre la veille à Paris, dont l’obligation pour les 17 Etats membres d’adopter une règle d’équilibre des finances publiques avant l’été 2012 et la création d’un gouvernement économique de la zone euro.

Comme ils l’avaient annoncé, M. Sarkozy et Mme Merkel ont demandé à M. Rompuy de présider cette instance.

"Les chefs d’Etat et de Gouvernement de la zone euro éliront un président pour un mandat de deux ans et demi. Nous avons exprimé notre souhait que vous puissiez assumer cette charge", écrivent-ils à l’adresse du président du Conseil européen.

Très attendu mardi par les marchés financiers, secoués par la crise de la dette européenne et américaine, le sommet du couple franco-allemand, pilier de la zone euro, n’a pas su rassurer et n’a eu qu’un impact modéré sur l’évolution des cours boursiers.

Les Bourses européennes ont d’ailleurs ouvert mercredi dans le rouge, dans le sillage de Tokyo et de Wall Street.

Selon les analystes, les propositions du couple franco-allemand sont insuffisantes par rapport aux attentes des opérateurs des marchés financiers qui réclament des mesures plus radicales, en particulier le relèvement de l’enveloppe du Fonds européen de stabilité financière (FESF), doté actuellement de 440 milliards de dollars, et la création d’euro-obligations comme moyen de renforcer la solidarité de la zone euro (dette commune à l’ensemble des pays de la zone). Ces mesures ont été écartées par les dirigeants des deux premières économies de la zone euro.

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