Sarkozy doit briguer la présidence de l’UMP (Hortefeux)

Le retour de Nicolas Sarkozy est une nécessité et l’ancien chef de l’Etat doit être candidat à la présidence de l’UMP, estime l’un de ses plus fidèles lieutenants, Brice Hortefeux.

C’est "le seul dirigeant à avoir trouvé les mots, les gestes et les actes capables d’endiguer la progression du Front national", déclare dans une interview publiée mercredi par Le Monde l’ex-ministre de l’Intérieur, aujourd’hui député européen.

Face à la crise économique et sociale, aux difficultés de la majorité mais aussi à la "crise de l’opposition, tétanisée par la poussée du Front national", il juge que "le retour de Nicolas Sarkozy, qui était une possibilité, devient une nécessité".

"Je souhaite donc qu’il soit candidat à la présidence de l’UMP à l’automne. Nous avons besoin d’un chef, d’un projet et d’un cap", ajoute Brice Hortefeux.

Quant à savoir si l’affaire du dépassement des frais de campagne de Nicolas Sarkozy financés par l’UMP pourrait faire obstacle à son retour, il se retranche derrière les déclarations du trésorier de cette campagne, Philippe Briand, qui dit n’avoir été l’objet d’aucune demande en ce sens.

"Je ne vois pas d’affaires, j’observe uniquement des feuilletons. A chaque fois que son nom est cité, peu à peu la vérité apparaît et démontre que sa mise en cause n’était aucunement fondée".

Ces déclarations interviennent après que les amis de Nicolas Sarkozy ont émis des doutes sur la légitimité de la troïka d’ex-Premiers ministres – François Fillon, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin – chargée d’assurer l’intérim à la tête de l’UMP après la démission forcée de Jean-François Copé.

Brice Hortefeux renouvelle ces réserves, indiquant que la présidence intérimaire doit revenir au vice-président délégué Luc Chatel même si, selon lui, un consensus pourrait se dégager pour que les trois anciens Premier ministres l’aident dans sa mission.

"Mais soyons clairs : une direction provisoire, quelle qu’elle soit, n’a pas à prendre de décisions définitives, que ce soit sur l’organisation interne du parti, les nominations ou la ligne politique. Cela relèvera de la mission du futur président élu", dit-il.

L’ancien ministre ne partage notamment pas l’idée d’Alain Juppé d’interdire au futur président de l’UMP, qui sera élu lors d’un congrès en octobre, de se présenter à la primaire qui désignera le candidat de la formation à la présidentielle 2017.

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