Sarkozy déjeune mardi avec des représentants du culte musulman pour exposer sa vision de l’islam

L’ancien président français, Nicolas Sakozy, doit déjeuner mardi 3 mars à la mosquée de Paris avec le bureau exécutif du Conseil français du culte musulman (CFCM) et des recteurs de grandes mosquées pour échanger sur la question de la place de l’islam en France, a appris lundi Atlasinfo.
Cette rencontre, « qui se tient à la demande de M. Sarkozy », a-t-on précisé à Atlasinfo, doit permettre à M. Sarkozy d’exposer sa vision sur la question de la place de l’islam dans la République.

L’actuel président de l’UMP veut remettre l’islam au cœur de la stratégie de son parti. Sous la houlette de l’ex-conseiller de M. Sarkozy à l’Elysée, Henri Guaino, député des Yvelines, et Gérald Darmanin, député du Nord et maire de Tourcoing, une journée de travail sur ce sujet est d’ailleurs prévue au lendemain des élections départementales du mois d’avril.

« La question n’est pas de savoir ce que la République peut faire pour l’islam, mais ce que l’islam peut faire pour devenir l’islam de France », avait récemment déclaré M. Sarkozy qui, en 2003, alors ministre de l’intérieur, avait créé le CFCM.

« Nous allons prendre la question de l’islam et de la République avant toutes les autres, pour que cette question ne pollue pas nos (autres) débats », avait-il dit.

Echaudé par les dérives et autres dérapages qui ont marqué son débat sur l’identité nationale, l’ancien président avait prévenu ses troupes: « Nous devons tenir notre vocabulaire. (…) Il ne faut pas blesser, pas offenser. »

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, chargé des cultes, vient de lancer le projet de réforme du culte musulman et annoncé la création d’une « instance de dialogue », qui se réunira deux fois par an autour du Premier ministre "pour discuter de questions très concrètes".

Si le ministre précise que le Conseil français du culte musulman restera la pierre angulaire de cette instance, il n’en demeure pas moins que la mise en place de cette instance signe l’échec du CFCM.

Selon Bernard Cazeneuve, « Il s’agit de bâtir l’instance la plus représentative possible » qui doit permettre au CFCM de se nourrir de ces apports, se refonder, se projeter dans l’avenir et élargir le champ de ses compétences.

La nouvelle instance devra se saisir de questions telles que la formation civile des imams, l’abattage rituel ou la sécurité des lieux de culte par exemple, avait expliqué Bernard Cazeneuve.

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