Adoptant un ton particulièrement dur devant le parlement, le socialiste a établi un parallèle entre les deux mouvements accusés d’être basés "sur un récit de griefs inventés et amplifiés par la manipulation".
"Il est nécessaire de rappeler que le Brexit a commencé sur une grotesque campagne de mensonges et de désinformation sans précédent", a-t-il ajouté, avant de juger que les séparatistes catalans n’avaient eux "plus que le mensonge pour soutenir leurs positions politiques".
"Avec le Brexit, nous faisons face à un mouvement qui va contre l’Histoire mais aussi contre la raison" et "le Brexit et le mouvement indépendantiste catalan évoluent sur des chemins parallèles et avec des rhétoriques similaires", a-t-il poursuivi.
"On oblige (la population) à choisir entre être européen ou britannique, espagnol ou catalan quand nous avons vécu avec ces identités et bien d’autres depuis des décennies", a encore dit Pedro Sanchez.
Arrivé au pouvoir avec le soutien des indépendantistes catalans et déterminé à rétablir le dialogue avec eux, Pedro Sanchez vient brutalement de changer de ton à leur encontre.
Il menace de reprendre en main le maintien de l’ordre en Catalogne si la région est incapable de le faire, après que la police régionale a laissé des militants séparatistes radicaux couper une autoroute pendant 15 heures, et avant le conseil des ministres que les mêmes militants prétendent d’empêcher de se tenir à Barcelone le 21 décembre.
Selon les observateurs de M. Sanchez, ce revirement est dû au fait que sa politique d’apaisement, violemment dénoncée par la droite, a été l’une des raisons principales de la débâcle des socialistes aux élections régionales en Andalousie le 2 décembre.