Salons automobiles : le Mondial de Paris veut conjurer la malédiction

Touché l’an dernier comme les salons concurrents par l’absence de plusieurs grands noms de l’industrie automobile, le Mondial de Paris veut révolutionner sa formule et se transformer en festival multi-événements dès son édition 2020.

"Partout dans le monde, les salons automobiles sont dans une logique d’érosion, ils se cherchent (…), les constructeurs abandonnent des salons historiques", reconnaissait fin juin le président de la Plateforme automobile (PFA) Luc Chatel, en présentant à la presse les nouveaux projets du Mondial.

L’organisateur du salon, AMC Promotion, propriété de la PFA, a décidé de s’associer à l’agence d’événementiel Hopscotch afin de se transformer en "festival de l’auto" avec une multitude d’événements à Paris en octobre 2020, accélérant une transformation déjà engagée l’an dernier afin d’attirer de nouveaux publics.

Le Mondial, organisé un an sur deux, en alternance avec Francfort, ne se limitera pas au traditionnel salon qui accueille plus d’un million de visiteurs et 10.000 journalistes autour des voitures et motos.

La foire automobile parisienne, doyenne du genre, qui a fêté ses 120 ans l’an dernier, inclura des spectacles et animations pour tous les âges.

Elle sera complétée par un ensemble de conférences internationales sur le thème de la mobilité durable sous la marque Movin’on, ainsi que par une sorte de "festival hors les murs" avec des centres d’essai, des démonstrations de véhicules autonomes, et un événement autour de la mode et du design en lien avec la Paris Fashion Week.

"On est dans la lignée et en même temps on réinvente. Nous devons prendre des risques, si nous ne changeons pas, nous mourrons", a prévenu M. Chatel.

Autrefois rendez-vous incontournable, le Mondial avait vu l’an dernier des grands noms de l’automobile renoncer à un stand à Paris, notamment Volkswagen, Opel, Fiat, Jeep, Alfa Romeo, Ford, Nissan, Volvo, Mazda ou Mitsubishi…

La pression financière est terrible sur les organisateurs qui doivent s’efforcer d’améliorer la formule, et les retombées marketing pour leurs clients, tout en contenant les coûts.

"On doit faire mieux avec moins. On va devoir proposer des offres à nos clients qui seront moins chères mais avec plus de services. C’est le défi que nous devons relever", a souligné M. Chatel, alors que les préparatifs avancent, à un peu plus d’un an de l’échéance.

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