Salariés d’Air France arrêtés : Jean-Luc Mélenchon propose d’aller en prison à leur place
Au lendemain de l’arrestation de six salariés d’Air France soupçonnés de violence contre le DRH de l’entreprise, Jean-Luc Mélenchon ne cache pas sa colère. « C’est une honte. Ce ne sont pas des voyous, ce sont juste des gens qui ont pris la défense de leur emploi », affirme-t-il sur BFMTV et RMC.
Très remonté, Jean-Luc Mélenchon a regretté que «tout soit permis quand il s’agit des gens simples». L’ancien candidat à la présidentielle voit dans ces arrestations «une opération de com’. C’est monté de toute pièce. Il faut faire peur aux salariés pour que d’autres n’aient pas l’idée de faire tomber la chemise». «Ils ont bien fait de ne pas se laisser faire», a-t-il lancé, évoquant «la violence de ce PDG».
Plusieurs fois, il a répété que «pour l’instant, ce n’est que la chemise», en allusion au vêtement déchiré du DRH d’Air France. «C’est une honte, a-t-il insisté au sujet des arrestations. Moi je dis aux gens "recommencez, il ne faut pas céder"». Enfin, insistant sur l’humiliation subie par les salariés et la «peur du lendemain» ressentie par les familles concernées par le plan social, Jean-Luc Mélenchon est allé jusqu’à dire qu’il voulait «bien aller en prison avec» les salariés arrêtés. «Je veux bien y aller à leur place, a-t-il martelé. Qu’est ce qu’ils ont fait pour mériter ça, ils ont défendu leur droit à leur existence.»
Lundi déjà, plusieurs responsables de gauche ont exprimé leur colère après l’arrestation des salariés d’Air France. Pierre Laurent, Cécile Duflot mais aussi Eric Coquerel, du Parti de gauche, ont publiquement désapprouvé ces méthodes.