Salaheddine Mezouar : Il faut relancer la confiance des entreprises et l’investissement domestique

Relancer la confiance des entreprises et l’investissement domestique, telle est l’ambition du candidat à la présidence de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar.

"Je suis porteur d’un programme très ambitieux mais en même temps réaliste qui vise en priorité à relancer la confiance des entreprises et l’investissement domestique", a affirmé, mercredi, M. Mezouar dans une interview à l’Agence marocaine de presse dans le cadre de son nouveau concept "Face à la MAP". La relance de la confiance est fondamentale au moment "où l’entreprise ressent de plus en plus des doutes et un manque de visibilité", dans un contexte économique marqué par la "volatilité" et par la "baisse" de l’investissement domestique, a-t-il souligné, notant qu’"il n’y a pas pire que cela pour les PME-TPE et les chefs d’entreprises, pour continuer à investir".

Pour ce faire, M. Mezouar propose notamment la mise en place d’un "Fonds de garantie" des besoins en fond de roulement des entreprises, "un moyen peu coûteux pour l’Etat et qui a été toujours utilisé par le passé pour stimuler la confiance de l’entreprise et lui apporter une bouffée d’oxygène pour fonctionner", a-t-il dit.

L’objectif de mon programme est également d’accompagner les entités économiques les plus fragiles qui "souffrent relativement" et qui ont besoin d’outils et de mesures leur permettant de retrouver l’énergie pour continuer à se développer et aussi celles qui ont de l’ambition et qui sont en train de croître, a fait savoir M. Mezouar.

Stimuler l’entrepreneuriat fait également partie des axes sur lesquels M. Mezouar entend agir, eu égard au nombre de plus en plus croissant des jeunes porteurs de projets d’investissements et qui souhaitent s’impliquer et s’engager dans la nouvelle économie, au même titre qu’assurer un équilibre entre les territoires en multipliant les investissements et les projets et les initiatives d’entrepreunariat.

Le candidat à la présidence de la CGEM a également insisté sur l’importance du capital humain qui reste un élément clé pour la réussite de tout acte d’investissement.

"Le secteur privé ne peut être en phase avec les exigences d’une entreprise organisée et structurée avec les compétences qu’il faut, sans un investissement fort dans le capital humain", a-t-il insisté, soulignant à cet égard l’importance pour le secteur privé de prendre en main la formation continue et professionnelle du fait qu’il est le plus proche de la réalité du marché.

Il a mis aussi l’accent sur l’importance d’améliorer l’environnement et le climat d’investissement, faisant observer que son programme prévoit une série de propositions et de mesures à mettre en œuvre dans ce sens.

Au sujet de la campagne de boycott de certains produits lancée sur les réseaux sociaux, M. Mezouar a indiqué que le Conseil de la concurrence est "fortement interpellé" sur cette question car son rôle est de réguler le marché, notant que cet organe doit être "réactivé" parce qu’il un un rôle fondamental à jouer au sein d’un marché ouvert.

"Il faut un gendarme qui veille à ce que la régulation se fasse dans de bonnes conditions. Quand le marché est livré à lui même, il y a toujours des risques d’interprétations qui peuvent aller au-delà des réalités", a-t-il argumenté.

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