Sahara : « le statu quo devient très coûteux pour tout le monde » (Mediapart)

Le statuquo au Sahara "devient très coûteux pour tout le monde", écrit le site d’information français "Mediapart" dans un article publié jeudi à l’occasion du 40-ème anniversaire de la Marche verte.

"Plaider pour le statuquo dans l’affaire du Sahara et appeler à la coopération régionale est un non-sens, puisque l’on sait que c’est le premier qui freine la seconde", explique le site d’information, notant que "les développements de la crise en Algérie, qui contrastent avec les réalisations du Maroc, en termes de réformes, mais aussi d’expansion économique, ont créé une nouvelle situation dont il faut tenir compte".

Sous le titre "Sahara, le conflit factice", l’auteur de l’article relève que sur le plan sécuritaire, les jeunes des camps de Tindouf, désœuvrés, sans perspectives, ne jouissant d’aucun droit, sont des proies faciles pour les Jihadistes et les mafias criminelles sévissant au Sahel, ajoutant qu’ils alimentent l’AQMI, le Mujao, mais aussi les trafics internationaux en recrues.

Sur le plan économique, ce conflit, même larvé, empêche toute intégration régionale, fait remarquer le site d’information, précisant que le contexte explosif sur le plan sécuritaire, est aussi explosif sur le plan socio-économique.

"Malgré tous ses atouts, cette région est incapable de viser une prospérité partagée", poursuit l’auteur de l’article, faisant observer que l’instabilité en Libye et en Tunisie, ont projeté des millions de personnes dans la précarité, au moment où la baisse des cours de pétrole plombe l’économie de l’Algérie.

L’intégration économique ferait de cette région, un potentiel de croissance non seulement pour ses populations, mais aussi pour les pays du pourtour méditerranéen, estime Mediapart, rappelant par ailleurs que "la diplomatie algérienne, depuis des années, tente d’étendre le mandat de la Minurso, en vue de porter atteinte à la souveraineté marocaine, mais sans succès".

L’auteur de l’article souligne en outre que depuis la récupération des provinces du sud, il y a 40 ans, le Maroc a réussi dans ce grand territoire saharien un vrai miracle. "Les populations ont été sédentarisées à 100 %. Le taux d’urbanisme est effarant, et chaque agglomération a accès aux infrastructures de base, à l’eau potable, à l’électricité dans des conditions proches de la gratuité", note-il.

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