Dans la matinée, l’appel en référé déposé vendredi dernier, par Jean-Marc Fédida, Brahim Rachidi et Aicha Ansar contre la décision du juge des Libertés de mettre en détention provisoire le chanteur, a été reporté à la semaine prochaine. Motif invoqué : la présence d’un seul juge. « Les avocats ont plaidé mais la procédure requiert la présence de trois juges », a précisé à Atlasinfo une source judicaire.
A Fleury-Mérogis, les trois avocats, accompagnés du Consul général, ont longuement discuté des circonstances et des accusations de « viol » et de « violences volontaires aggravées » qui ont amené la star de la chanson marocaine derrière les barreaux.
A 16 heures, Maîtres Fédida et Rachidi quittent le parloir et laissent le chanteur avec Eric Dupond-Moretti, nouvellement désigné par la famille. « La présence du consul adjoint du Maroc est à double tire. Il assure une protection consulaire et un rôle d’interprète », a-t-on ajouté de même source.
« Pas de trace de sperme »
De la soirée mémorable du 25 au 26 octobre, les événements se bousculent. La soirée qui a débuté dans une boite de nuit parisienne, s’est poursuivie dans une suite de l’hôtel Intercontinental de l’homme qui a présenté la jeune femme au chanteur, avant que le chanteur ne reparte avec elle à son d’hôtel Marriott.
Que s’est-il passé dans le huis clos de cette chambre d’hôtel pour que la jeune femme dépose plainte le matin du 26 octobre au commissariat du 17ème arrondissement ? « Le chanteur réfute la thèse du viol. Il l’assure et le redit : iI n’y a pas eu viol », ajoute notre source. Pour preuve, nous précise-t-on, « lors de l’examen médico-légal de la jeune femme, on n’a pas trouvé de trace de sperme. »
« Il s’agirait très vraisemblablement d’une sombre histoire. Saad Lamjarred est une star dans son pays et dans le monde arabe. Donc il ne peut être que riche, très riche», poursuit la source judiciaire.
En attendant que la date de l’examen de l’appel en référé soit fixée à nouveau, probablement avant le 10 novembre, pour décider de sa libération conditionnelle ou de son maintien en détention provisoire, les parents de Saad Lamjarred, l’actrice Nezha Regragui et le chanteur Bachir Abdou, n’ont toujours pas rendu visite à leur fils.
Selon le site du ministère de la Justice, l’obtention d’un permis de visite est obligatoire et doit passer par une demande adressée au magistrat chargé de l’affaire en première instance : juge d’instruction/ procureur de la République après la clôture de l’enquête.
Le site du ministère précise aussi que les personnes prévenues ont droit à au moins 3 visites par semaine. Ce qui est la cas du chanteur dont le moral serait « en nette amélioration ».
Par Hasna Daoudi