SIEL 2019 de Casablanca: « L’insomnie » ou l’art de traiter des questions graves de manière légère (Tahar Ben Jelloun)

Dans "L’insomnie", mon premier livre comique, "j’ai abordé un problème grave qui touche des millions de personnes d’une manière légère avec malice et humour noir exquis", a indiqué, vendredi à Casablanca, l’écrivain marocain Taher Ben Jelloun.

Ce roman, qui est une fiction absolue évoque le dilemme d’un grand insomniaque, un scénariste de Tanger qui n’arrive pas à dormir, a raconté Tahar Ben Jelloun lors d’une rencontre dédiée à la présentation de cet ouvrage dans le cadre de la 25-ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL-2019) de Casablanca.

Pour pouvoir lutter contre les nuits blanches, cet insomniaque va découvrir qu’il lui faut tuer quelqu’un et sa mère souffrant d’une maladie grave sera sa première victime, a-t-il poursuivi.

Au fil du temps, ce scénariste va se transformer en dormeur à gages. Il commet des crimes qu’il rêve aussi parfaits qu’au cinéma et plus sa victime est importante, plus il dort, a ajouté l’écrivain.

"Il s’agit d’un texte très différent de tout ce que j’ai écrit jusqu’à présent, au niveau de la forme et de l’écriture", a relevé Tahar Ben Jelloun qui a été inspiré par l’interview d’un tueur à gage américain interrogé sur ses tarifs.

"J’ai mis deux ans pour écrire ce Thriller, des fois il faut annoncer les choses graves d’une manière légère, dramatiser la situation ne fait que l’aggraver", a-t-il dit.

"Généralement, les gens abordent la vie comme s ‘ils sont éternels. Apprendre à vivre c’est aussi apprendre à mourir, a estimé cet écrivain qui a traité la question d’insomnie qui se veut un mal du sièle avec beaucoup d’humour.

Interrogé sur l’importance de la lecture, Tahar Ben Jelloun considère qu’une vie sans lecture est une vie perdue. " La lecture signifie l’ouverture sur l’autre, le savoir, la connaissance, l’apprentissage et l’enrichissement, il ne faut pas laisser les technologies modernes nous dominent au point où nous savons plus qui nous sommes, on est en train de se déculturer et de perdre nos cultures et nos traditions, a-t-il déploré.

"Au Maroc nous avons une crise de lecture, les jeunes ne lisent plus. Ma participation dans ce salon a pour objectif d’encourager les jeunes à s’adonner à la lecture afin d’habituer l’esprit à cette belle pratique", a-t-il dit.

Placée sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, cette édition, qui se tient du 07 au 17 février, connaît la participation de plus de 700 exposants représentant 40 pays, avec l’Espagne comme invitée d’honneur.

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