Russie: un nouveau gouvernement sans surprise pour le nouveau mandat de Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a choisi vendredi de maintenir à leurs postes la plupart des poids lourds du gouvernement pour son quatrième mandat, confirmant sa volonté de continuité dans sa politique étrangère et économique.

La promotion du ministre des Finances Anton Silouanov au titre de numéro deux du gouvernement et la décision de priver Vitali Moutko, au coeur du scandale de dopage visant la Russie, du dossier des Sports au profit de la Construction figurent parmi les rares changements annoncés.

Réélu triomphalement le 18 mars et investi le 7 mai, M. Poutine, au pouvoir depuis 18 ans, avait fait comprendre qu’il ne prévoyait pas de changement de cap en reconduisant Dmitri Medvedev comme Premier ministre.

La composition du gouvernement, proposée par M. Medvedev, a été confirmée par M. Poutine lors d’une réunion retransmise à la télévision. "Ce sont tous des gens connus avec une bonne expérience de travail, ils sont bien établis", a-t-il déclaré.

Diplomate respecté à l’international, sur le devant de la scène depuis sa nomination comme ministre des Affaires étrangères en 2004, Sergueï Lavrov reste ainsi l’intransigeant chef de la diplomatie russe.

L’homme des guerres de Vladimir Poutine, présent sur tous les fronts de la Syrie à la modernisation de l’armée, le loyal Sergueï Choïgou, ministre de la Défense depuis 2012, conserve aussi son poste.

L’homme qui a maintenu la tête des finances de la Russie hors de l’eau pendant des années très difficiles, au prix de difficiles mesures de rigueur, Anton Silouanov, conserve le ministère des Finances et est même promu, devenant numéro deux du gouvernement.

Maxime Orechkine, jeune économiste propulsé à la tête du ministère de l’Economie en 2016 après l’arrestation de son prédécesseur pour une affaire de corruption, conserve lui aussi ses fonctions dans le nouveau gouvernement.

Le controversé ministre de la Culture, Vladimir Medinski, critiqué par certains pour ses prises de position très conservatrices, garde les rennes de son ministère.

L’homme des négociations cruciales avec l’Opep sur la limitation de la production de pétrole, Alexandre Novak, reste également au ministère de l’Energie.

Vitali Moutko, au coeur des accusations de dopage institutionnel visant la Russie, a été en revanche écarté du dossier des Sports dans le nouveau gouvernement, où il sera désormais vice-Premier ministre chargé de la Construction.

Le Premier ministre en exercice Dmitri Medvedev avait lui même été reconduit à son poste le 8 mai par les députés de la Douma, chambre basse du Parlement russe.

M. Poutine, dont le nouveau mandat devrait être centré sur le développement économique et social du pays, avait assuré à cette occasion qu’il était "extrêmement important d’assurer la continuité" du gouvernement.

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