Royaume-Uni : Marine Le Pen se défend de vouloir faire de « l’ingérence »

En revanche, la présidente du Front national accuse Barack Obama de « menacer la Grande-Bretagne ».

Elle avait récolté l’hostilité de plusieurs personnalités britanniques à la suite de l’annonce de sa venue. La présidente du Front national Marine Le Pen, que le camp favorable au Brexit veut faire interdire d’entrée au Royaume-Uni, s’est défendue de vouloir y faire de « l’ingérence », contrairement, dit-elle, à Barack Obama qui a plaidé pour un maintien des Britanniques dans l’Union européenne.

Gisela Stuart, coprésidente de la campagne officielle Vote Leave en faveur d’une sortie de son pays de l’Union européenne au référendum du 23 juin, a écrit à la ministre de l’Intérieur Teresa May pour lui demander de « refuser l’entrée » de la présidente du parti français d’extrême droite, qui soutient le Brexit, à cause de « ses opinions extrémistes ». « Je lui pardonne beaucoup, parce qu’elle est pour la sortie de l’Union européenne, elle est contre l’Union européenne. Mais enfin, elle reste une socialiste. Les socialistes ont toujours eu un léger problème avec la démocratie », a ironisé lundi matin sur France 2 Marine Le Pen.

« Je m’étonne qu’elle n’ait rien dit pour la venue de Barack Obama qui, lui, est venu faire de l’ingérence dans les affaires de la Grande-Bretagne. Je ne vais pas faire d’ingérence. Si j’y vais, j’irai pour parler de la nécessité pour les peuples de se déterminer par rapport à l’Union européenne », a expliqué Marine Le Pen. « Je plaide pour que chaque peuple de l’Union européenne ait la possibilité d’avoir accès à un référendum, de pouvoir dire ce qu’il pense de ce qu’est devenue l’Union européenne. Alors que Barack Obama est venu pour menacer la Grande-Bretagne, ce qui, semble-t-il, n’a choqué personne », a-t-elle insisté.

Le président des États-Unis a plaidé pour le maintien des Britanniques dans l’UE lors d’une visite à Londres la semaine dernière. Le vice-président du FN Florian Philippot avait alors dénoncé une « ingérence » du chef de l’État américain. Interrogé dimanche par l’Agence France-Presse sur les propos de Gisela Stuart, Florian Philippot a indiqué que Marine Le Pen avait été « sollicitée pour aller soutenir le camp du Brexit ».

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite