Roi Mohammed VI : « Le Maroc est de retour pour retrouver sa place naturelle » en Afrique

« Le Maroc est de retour pour retrouver sa place naturelle » en Afrique, a affirmé dimanche le roi Mohammed VI réitérant la « marocanité immuable du Sahara », dans un discours à l’occasion du 41ème anniversaire de la Marche Verte, adressé à la Nation depuis la capitale sénégalaise Dakar.

Le souverain est arrivé le soir-même en visite officielle dans la capitale sénégalaise, depuis le Gabon, et après une importante tournée diplomatique en Afrique de l’Est, qui l’a mené au Rwanda puis en Tanzanie.

Ce discours, prononcé depuis Dakar, "traduit tout l’intérêt que nous portons à notre continent", a souligné Mohammed VI.

Rendant un vibrant hommage au Sénégal, "pays qui nous est si cher" et qui "a toujours été à la tête des défenseurs de l’intégrité territoriale et des intérêts supérieurs du Royaume", le roi a expliqué s’adresser à son peuple "depuis le coeur de l’Afrique au sujet du Sahara marocain"

Le souverain est également revenu sur sa volonté de réintégrer l’Union africaine pour occuper son siège au sein de la famille institutionnelle africaine.

"La réintégration par le Maroc de l’Union africaine n’est pas une décision tactique, pas plus qu’elle n’a obéi à des calculs conjoncturels. Elle est plutôt l’aboutissement logique d’une réflexion approfondie..Et lorsque nous annonçons notre retour, nous ne demandons la permission de personne pour obtenir notre droit légitime", a-t-il lancé.

"Le Maroc dispose d’une majorité écrasante pour occuper son siège au sein de la famille institutionnelle africaine", a assuré à ce propos Mohammed VI.

Le royaume mène actuellement une offensive diplomatique sur le continent, avec comme principal enjeu la question du Sahara marocain. Mi-juillet, le souverain avait souhaité le retour au plus vite de son pays au sein de l’UA, organisation que Rabat avait quittée en 1984 pour protester contre l’admission de la "RASD". Ce retour, qui doit être validé par un vote, rencontre une grande hostilité de la part d’Alger, qui soutient les séparatistes du Polisario.

Ce retour "ne changera rien dans nos positions immuables concernant la marocanité du Sahara", a-t-il ajouté. "Il nous permettra plutôt de défendre nos droits légitimes et de corriger les contre-vérités colportées par les adversaires de notre intégrité territoriale, notamment au sein de l’organisation africaine", a accusé le souverain, promettant de "contrecarrer leurs manoeuvres".

"Le Maroc, qui ne s’immisce pas dans la politique intérieure des pays, pas plus qu’il ne suit une politique de division, a bon espoir que toutes les parties réagiront avec toute la sagesse requise et en toute responsabilité à cette décision, de manière à faire prévaloir l’unité de l’Afrique et l’intérêt de ses peuples", a fait valoir le roi.

Pour Mohammed VI, cette décision est le couronnement de notre politique africaine et de l’action solidaire que le Maroc mène sur le terrain avec de nombreux pays du continent pour y assurer la promotion du développement économique et humain, au service du citoyen africain.

"Ce retour sera, également, l’occasion pour le Maroc de renforcer son implication dans les efforts continentaux de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, qui hypothèquent l’avenir de l’Afrique", a-t-il poursuivi. "Nous sommes engagé à partager notre expérience singulière et reconnue mondialement avec nos frères africains, que ce soit dans le domaine de la coopération sécuritaire ou en matière de lutte contre l’extrémisme".

Concernant la problématique migratoire, le roi a indique que le Maroc poursuivra ses efforts pour remédier aux causes réelles de ce phénomène, en le reliant au développement et en adoptant une approche humanitaire et solidaire, protégeant les droits des immigrés et préservant leur dignité.

Ayant conscience que l’Afrique compte parmi les régions les plus affectées par les changements climatiques, le souverain a tenu à souligner que a Conférence sur le climat, dont les travaux démarreront cette semaine à Marrakech, soit une conférence pour l’Afrique.

"Aussi, Nous avons appelé à la tenue d’un sommet africain, en marge de cette conférence, en vue de mettre au point une vision commune pour défendre les revendications de notre continent, notamment en ce qui concerne le financement et le transfert de technologie", a-t-il ajouté.

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