Réunion de 40 pays au Maroc pour renforcer la lutte anti-jihadiste

Quarante pays débattent jusqu’à mardi à Marrakech, au Maroc, d’une série de « bonnes pratiques » destinées à mieux lutter contre la « menace grandissante » des « combattants terroristes étrangers ». « Le phénomène des combattants étrangers n’est pas nouveau, mais il a pris des proportions importantes ces dernières années », en particulier avec l’ascension du groupe Etat islamique (EI), a estimé le secrétaire général du ministère marocain des Affaires étrangères, Nacer Bourita.

Il s’agit d’un "risque réel et grandissant, auquel nous devons faire face", a ajouté l’envoyé spécial des Pays-Bas, Piet De Klerk, au premier jour de cette conférence co-présidée par le Maroc et les Pays-Bas et placée sous l’égide du Global counterterrorism forum (GCTF), créé en 2011.

Les quelque 120 participants entendent promouvoir une série de "bonnes pratiques", allant d’une approche "préventive" à la création de "programmes de réinsertion pour les combattants terroristes étrangers rentrant dans leur pays", selon le "mémorandum de La Haye-Marrakech", adopté en septembre.

Le Maroc se sent particulièrement concerné puisque plus de 2.000 Marocains, en comptant les binationaux, ont rejoint des groupes jihadistes, notamment l’EI.

Rabat a exposé lundi son approche, qui allie la dimension "sécuritaire" à "la lutte contre la précarité", "le développement humain" et la promotion de la "tolérance et de la modération" en islam, selon M. Bourita.

Les participants devaient aussi se pencher sur les "loups solitaires", ces jihadistes "capables de mener des opérations sans pour autant recevoir d’instructions de leurs chefs", a relevé le directeur du Centre marocain des études et de recherches stratégiques (CMERS), Tarik Tlaty.

Cette réunion intervient d’ailleurs en pleine prise d’otage à Sydney, où les autorités australiennes disent soupçonner un "adepte du jihadisme individuel".

A l’échelle nationale, le gouvernement marocain a adopté en septembre un projet de loi complétant sa législation antiterroriste. Il a par ailleurs lancé un nouveau dispositif de sécurité, baptisé "Hadar" ("Vigilance"), après avoir évoqué une "sérieuse menace terroriste".

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