A l’initiative de plusieurs pays arabes, le conseil exécutif de l’Unesco a adopté le 14 avril, avec la voix de la France, une décision qui vise à « sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de Jérusalem-Est ».
Cette résolution a suscité la colère d’Israël. Les critiques portent notamment sur un paragraphe accusant Israël d’installer de « fausses tombes juives » dans des cimetières musulmans de Jérusalem-Est et un autre qui « dénonce vivement les agressions constantes commises par les Israéliens contre les civils », y compris des imams et des prêtres chrétiens. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a condamné un texte « absurde ».
Réunion à Paris sur le conflit israélo-palestinien
Mardi, interrogé sur ce sujet lors d’une conférence des Amis du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait estimé « qu’il ne fallait pas la voter ».
Ce litige intervient alors que la France tente de relancer le processus de paix israélo-palestinien, au point mort. Une réunion ministérielle internationale sera organisée fin mai à Paris, sans présence israélienne ou palestinienne, qui pourrait, en cas de succès, déboucher sur un sommet international avec les deux parties avant la fin de l’année.