Rentrée difficile pour le président français aux affaires depuis un peu plus de 100 jours.

Après une quinzaine de jours de vacances au Fort de Brégançon (Var), résidence estivale et officielle des chefs de l’Etat, François Hollande est de retour dimanche soir à Paris avec un agenda de rentrée dominé par la crise de la zone euro. Comme pour son départ, le 2 août, le président Hollande a emprunté un TGV pour rentrer à Paris. Il est arrivé peu après 20 heures gare de Lyon. « La rentrée c’est maintenant », a-t-il simplement déclaré, bronzé et sans cravate.

Rentrée difficile pour le président français aux affaires depuis un peu plus de 100 jours.
Conseil des ministres et entretien avec Angela Merkel à Berlin sont au menu de l’agenda de rentrée de François Hollande, dans un contexte économique et social difficile pour le président socialiste français aux affaires depuis un peu plus de 100 jours.

Si son agenda officiel est vide pour la journée de lundi, le reste de la semaine sera marqué par la recherche d’un règlement de la crise de l’euro avec un bref sommet avec la chancelière Angela Merkel, jeudi soir à Berlin.

Mardi, François Hollande déjeunera à l’Elysée avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, de retour d’un séjour dans les Alpes où il dit continuer à travailler entre deux promenades en montagne.

Le conseil des ministres, mercredi, sera suivi en début de soirée d’un dîner à Matignon en présence des membres du gouvernement dont l’action entre dans une phase décisive, un peu plus de trois mois après l’arrivée des socialistes au pouvoir.

Les chiffres tombés pendant l’été n’ont fait que confirmer la morosité ambiante, avec un chômage toujours en hausse et une économie française qui a enregistré une croissance nulle pour le troisième trimestre consécutif sur la période avril-juin, échappant de justesse à la récession.

Le budget 2013, pour lequel une trentaine de milliards d’euros restent à trouver, s’annonce d’autant plus difficile à boucler pour un exécutif qui s’est jusqu’ici employé à revoir la politique du précédent gouvernement et à appliquer une partie des promesses électorales.

Dans le Journal du dimanche, le ministre des Finances Pierre Moscovici joue la carte de l’optimisme en affirmant, à la différence de nombre d’économistes, que la France a "un réel potentiel de croissance en 2013".

A l’international, l’extension du drame syrien a dominé l’actualité, conduisant la droite à accuser de laxisme François Hollande, qui a envoyé le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en tournée au Proche-Orient.

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, s’est lui aussi retrouvé en première ligne après les violences à Amiens (Somme) et la résurgence du débat sur l’expulsion des Roms.

Ce dernier dossier, qui a suscité colère à la gauche du PS et ironie à l’UMP, fera l’objet d’une réunion interministérielle mercredi à Matignon.

"Le gouvernement tente aujourd’hui de faire de manière honteuse et cachée ce que nous assumions avec honnêteté et transparence", commentait vendredi sur RMC l’ancien ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, tandis que la ministre écologiste du Logement, Cécile Duflot, réclamait dans Libération une "politique d’avenir" pour la communauté Rom.

La semaine de François Hollande sera ponctuée par une courte visite à Berlin jeudi soir pour une rencontre informelle avec Angela Merkel, avec qui il devrait notamment évoquer les dossiers syrien et européen lors d’un dÂŒner de travail précédé d’une conférence de presse.

"Ce n’est pas une rencontre décisionnelle, mais un examen de l’actualité et des suites du conseil européen de fin juin, notamment de la mise en place de la supervision bancaire, qui sera présentée en septembre", explique-t-on de source diplomatique française.

"L’idée n’est pas de rassurer mais de montrer notre détermination à voir mises en oeuvre les principales décisions du conseil européen" destiné à donner un nouveau souffle à la zone euro, ajoute-t-on.

Le dossier grec devrait aussi être abordés à la veille d’une visite du nouveau Premier ministre grec Antonis Samaras, attendu en Allemagne puis en France, où il sera reçu samedi matin à l’Elysée.

Le chef du gouvernement de coalition issu des élections du 17 juin "aura le souci de démontrer que la Grèce est en mesure de retrouver confiance et croissance via la mise en oeuvre de réformes", souligne-t-on de source diplomatique française.

Mais selon le Financial Times, la Grèce s’apprête à demander à ses partenaires deux ans de plus pour atteindre l’équilibre budgétaire, en 2016, une démarche susceptible de compliquer le dossier pour l’Union.

De son côté, Jean-Marc Ayrault interviendra samedi à l’université d’été du Parti socialiste de La Rochelle, marquée par la préparation de la succession de Martine Aubry à la tête du parti.

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