Rencontre « Marocaines d’ici et d’ailleurs »: plaidoyer pour la création d’un observatoire africain des droits des femmes

Les participants à la troisième rencontre régionale des "Marocaines d’ici et d’ailleurs", dont les travaux ont pris fin vendredi soir à Dakar, ont plaidé en faveur de la mise en place d’un observatoire africain des droits des femmes.

Les participants à cette rencontre initiée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), sous le thème "Marocaines de l’Afrique Sub-saharienne: trajectoires et défis", ont préconisé la mobilisation des femmes à travers la recherche et la collaboration entre chercheures sud-sud, à travers la réécriture de l’histoire des femmes d’ici et d’ailleurs et la documentation en cette matière.

Ils ont plaidé aussi en faveur de l’accès des femmes à l’autonomisation économique et la promotion de l’entrepreneuriat porteur et significatif de part et d’autre des pays du sud, soulignant l’importance d’établir des conventions pour gérer notamment, les problèmes juridiques et sociaux spécifiquement pour les migrantes.

Ils ont insisté aussi sur la nécessité de la mise en place de partenariats entre les femmes migrantes des pays d’origine et des pays d’accueil pour un échange continu des bonnes pratiques, se prononçant en faveur de la création de canaux de médiatisation et de communication en vue du renforcement des acteurs des médias pour informer et donner une visibilité aux femmes migrantes des pays du Sud.

Les gouvernements des pays du sud et les institutions parlementaires ont un rôle important et essentiel à jouer dans l’élaboration et l’adoption de politiques publiques sur la migration intégrant l’approche genre et proposant des mesures affirmatives pour améliorer la situation des migrants, avec une veille incontournable dorénavant par rapport à une migration séculaire et en perpétuelle mutation, ont-ils estimé.

En ce qui concerne l’entrepreneuriat au féminin que ce soit au Maroc qu’au Sénégal, la problématique soulevée est que les femmes sont cantonnées dans les micro-entrepreneuriats communément connu sous l’appellation "AGR", ont fait constater les participants, relevant l’existence de deux types de blocages, à savoir des blocages individuels liés à la société et à la culture et des blocages collectifs entretenus par les politiques publiques, ont-ils constaté.

Les participants ont, par ailleurs déploré, la difficulté de s’organiser en collectifs et en réseaux structurés, outre l’absence de toute possibilité d’introduction des femmes dans les réseaux existants.

Ce conclave se fixe pour finalité de combler les lacunes en termes de connaissances et d’enjeux, dans l’optique d’identifier les actions pertinentes à entreprendre, par le Maroc et les pays de résidence, pour mieux répondre, de manière individuelle ou collective, aux droits fondamentaux des migrantes marocaines.

Cette conférence s’inscrit en droite ligne de la démarche du groupe de travail "approche genre et nouvelles générations" du CCME, prônant le rapprochement des communautés expatriées, à travers l’organisation de rencontres régionales avec les femmes marocaines d’Europe, des Amériques, d’Afrique et des pays arabes, ont-ils expliqué.

Lors de cette rencontre, les débats ont porté sur plusieurs questions ayant traits, entre autres, aux "migrations marocaines vers l’Afrique subsaharienne", "migrations féminines et la place du religieux", "approche genre et nouvelles générations", "la place des femmes dans les relations entre le Maroc et l’Afrique Subsaharienne", "migrations et développement économique en Afrique", et à "la migration marocaine de travail à destination de l’Afrique subsaharienne".

Au menu figuraient également deux ateliers thématiques sur l’"engagement au féminin", et l’"accès aux droits", outre une série de témoignages livrés notamment par des Marocaines sur leurs expériences personnelles

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