Remaniement en vue après les élections départementales

Un an après le départ de Cécile Duflot et Pascal Canfin, les écologistes vont-il faire leur retour au sein du gouvernement ? L’hypothèse est d’actualité et la décision pourrait être prise par François Hollande et Manuel Valls au lendemain des élections départementales, le 29 mars, selon certains sources internes à la majorité socialiste.

«Matignon, en lien avec l’Elysée, réfléchissait à l’hypothèse d’un remaniement qui serait venu après les départementales avec pour objectif l’élargissement de la base politique du gouvernement, c’est-à-dire l’entrée d’écologistes et éventuellement d’aubrystes (NDLR : proches de Martine Aubry, la maire de Lille», a confié un conseiller ministériel à l’AFP.

«C’était le schéma envisagé avant le vote sur le projet de loi Macron, mais le 49-3 a changé la donne» la semaine dernière, ajoute cette source. Ainsi, les deux co-présidents des députés Europe Ecologie-les Verts, Barbara Pompili et François de Rugy, ayant fait savoir qu’ils auraient voté contre le texte, l’éventualité de leur retour est «ruinée», veut croire ce conseiller. «Maintenant, on va attendre le résultat des départementales et on verra ce qu’on fera», ajoute-t-il.

Les ministres candidats aux départementales pourraient partir

Ces élections s’annoncent difficiles pour la majorité : le Front national est fort, les candidats de gauche sont en ordre dispersé, le nouveau mode de scrutin rend difficile la qualification au second tour… De nombreux ingrédients sont réunis pour faire perdre à la gauche entre 30 à 40 départements, alors qu’elle en détient 61 aujourd’hui.

«Quand on regarde l’ensemble des grands remaniements ces vingt dernières années, ils ont lieu soit à l’issue d’une crise, soit à l’issue d’une élection», observe un visiteur régulier à l’Elysée. Un haut responsable du PS affirme que le remaniement est «toujours d’actualité». A minima, du moins.

Selon cette source Carole Delga (Commerce, Artisanat), candidate aux élections régionales de décembre pourrait être libérée pour faire campagne. «Il y a aussi trois ministres candidats aux départementales (NDLR : Patrick Kanner, Ségolène Neuville et André Vallini). Ils peuvent rester ou ne pas rester» en fonction de leur score, observe un responsable PS.

Placé, Lamy, Germain…

En cas de remaniement, Geneviève Fioraso (Enseignement supérieur), qui a annoncé réduire ses activités pour raison de santé, pourrait décider de partir. Le sénateur EELV Jean-Vincent Placé fait lui partie des favoris pour faire son entrée.

Sont aussi cités pour entrer au gouvernement des proches de Martine Aubry, comme Jean-Marc Germain, qui affirme qu’il se serait simplement «abstenu» sur la loi Macron, ou François Lamy, débarqué au printemps 2014. L’idée serait de le faire suffisamment tôt, pour apaiser les tensions au sein d’un PS bien mal en point après cet épisode du 49-3, et se mettre en ordre de bataille pour le congrès de juin.

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