Raid de la police au Caire: six morts dont 3 policiers

Six personnes, dont trois policiers et un civil, ont été tuées jeudi dans l’explosion d’une bombe lors d’une descente dans un appartement du Caire soupçonné d’être une cache pour des activistes, selon le ministère l’Intérieur.

Il a expliqué sur sa page Facebook que l’explosion s’était produite au moment où un groupe d’artificiers de la police tentait de désamorcer une bombe trouvée dans l’appartement dans un quartier proche des Pyramides.

Selon le ministère, la police a eu des informations "selon lesquelles des membres des Frères musulmans se préparaient à mener des actes hostiles dans les prochains jours, avec utilisation d’explosifs et de bombes artisanales".

"Ce groupe utilisait l’appartement visé jeudi soir par le raid de la police qui a trouvé plusieurs bombes artisanales. Alors qu’un groupe d’artificiers tentait de désamorcer une bombe, elle a explosé, tuant trois policiers, un civil et deux hommes non identifiés", a-t-il poursuivi.

L’explosion a endommagé une partie de l’immeuble où se trouvait l’appartement, situé dans le quartier Al-Haram.

Cet incident est survenu quatre jours avant le 5e anniversaire de la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir.

La confrérie des Frères musulmans, dont est issu l’ancien président islamiste Mohamed Morsi destitué en juillet 2013, est interdite et proclamée "organisation terroriste".

De nombreux hôtels sont situés dans le quartier Al-Haram, accueillant les touristes qui veulent visiter les pyramides de Guizeh toutes proches.

Ce quartier a été le théâtre de plusieurs attaques ou échanges de feu depuis la destitution de Mohamed Morsi par le chef de l’armée d’alors Abdel Fattah al-Sissi, élu ensuite président de la République.

De nombreux sympathisants de M. Morsi y habitent et des combats ont eu lieu régulièrement entre eux et les forces de sécurité après juillet 2013, point de départ d’une répression sans merci contre les islamistes.

En représailles à cette répression, des insurgés jihadistes mènent des attentats qui ont fait des centaines de morts dans les rangs des forces de l’ordre. Ces groupes n’ont pas de lien connu avec les Frères musulmans auxquels les autorités imputent pourtant les violences.

Le groupe Etat islamique (EI) a ainsi revendiqué jeudi une attaque la veille à Al-Arich, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï (est) dans laquelle cinq policiers ont péri.

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