Rachida Dati : les attaques de Paris « prennent pour prétexte l’islam »

L’ancienne Garde des Sceaux (Les Républicains) Rachida Dati a estimé vendredi que les attaques de Paris « prenaient pour prétexte l’islam » alors qu’ils ne sont en aucun cas « un acte de foi ».

L’ennemi, "c’est la radicalisation", a jugé Mme Dati sur LCP. "Ils prennent pour prétexte l’islam pour couvrir cette barbarie. Mais en quoi c’est un acte de foi, un acte religieux, de se faire exploser, d’exploser nos compatriotes?" a-t-elle demandé.

Contre "la radicalisation", l’eurodéputée souhaite "des moyens pour les services de renseignement", et notamment "sur l’analyse, car on a les informations" par une collecte efficace mais pas assez de moyens pour les traiter, juge-t-elle.

"Ceux qui sont radicalisés et étrangers, les expulser. Les jihadistes qui reviennent, on pourrait leur mettre un bracelet électronique, les assigner à résidence, et pour certains les mettre en rétention de sûreté. Face à une situation de guerre, il faut utiliser des moyens d’exception", a justifié l’ancienne magistrate.

Mme Dati a également plaidé pour une "responsabilité pénale des géants d’internet", pour une "lutte contre la radicalisation" en prison et "contre le financement" du groupe Etat islamique qui a "des moyens de guerre".

L’eurodéputée a aussi appelé le Premier ministre Manuel Valls à "demander à ses collègues socialistes au Parlement européen de ne plus faire obstacle ou obstruction" à l’adoption du "Passenger name record" (PNR), un fichier européen des données personnelles des voyageurs aériens.

Plutôt que d’accuser les services de renseignement français, Mme Dati préfère mettre en cause "la gauche (qui) a fermé les yeux depuis 30 ans sur le communautarisme, sur cette montée de la radicalisation. On se gargarisait de la rénovation urbaine (…), on a rénové les immeubles, oublié ceux qui étaient dedans."

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite