Quand la France espionne le reste du monde

Alors que la presse publie régulièrement les révélations d’Edward Snowden sur l’existence d’un vaste système de surveillance des télécommunications dans le monde depuis juin dernier, Le Monde s’est procuré auprès de cet ancien consultant de la NSA un document pour le moins étonnant concernant la France.

Il s’agit d’extraits d’une enquête des services canadiens datés de 2011, sur une vaste opération française d’espionnage informatique à l’international. Nom de code : "Babar", du nom du célèbre livre français pour enfants.

Le document, qui expose la traque du Centre de la sécurité des télécommunications canadien (CSTC), conclut à une "opération soutenue par un État et mise en oeuvre par une agence française de renseignement". Une hypothèse partagée par les services secrets américains, britanniques, australiens et néo-zélandais.

Nucléaire iranien

Depuis sa première utilisation en 2009, le mouchard se serait infiltré au Canada, en Espagne, en Grèce, en Norvège, en Côte d’Ivoire et en Algérie. Et ça n’est pas moins d’une douzaine d’institutions iraniennes qui auraient été mises sur écoute afin de surveiller l’évolution du programme nucléaire de ce pays.

La France aurait également dirigé des piratages contre des cibles à domicile, ce qui – de surcroît – outrepasse les compétences de la Direction générale de sécurité extérieure (DGSE), censée agir exclusivement à l’étranger. Le Monde a, dans un second article publié vendredi, révélé les liens étroits depuis plusieurs décennies entre la DGSE et Orange, anciennement France Télécom.

Interrogée par le quotidien, la DGSE s’est refusée à tout commentaire.

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