Quand Netanyahu parle de la « guerre » avec l’Iran

Le bureau du Premier ministre israélien a publié mercredi soir une version corrigée de propos de Benjamin Netanyahu après que celui-ci eut parlé de "l’intérêt commun" entre l’Etat hébreu et les pays arabes de la "guerre" avec l’Iran.

Dans la version rectifiée, M. Netanyahu ne parle plus que de "combat" avec l’Iran.

Cependant, la vidéo des propos tenus en hébreu par M. Netanyahu en marge d’une conférence largement consacrée à la République islamique figurait toujours jeudi matin sur le compte Twitter du Premier ministre. Il y emploie le mot hébreu "milhama", qui se traduit par "guerre".

Aucun commentaire n’a été obtenu de la part du bureau de M. Netanyahu sur les raisons pour lesquelles la vidéo demeurait sur le compte Twitter alors que sa retranscription en anglais avait été modifiée.

Dans cette vidéo, M. Netanyahu évoquait mercredi sa participation imminente à une rencontre avec les représentants de dizaines de pays lors de la conférence de Varsovie officiellement consacrée à la sécurité au Moyen-Orient.

"Ce qui fait que cette réunion est importante, c’est qu’il s’agit d’une réunion publique avec les représentants de pays arabes de premier plan, s’asseyant à la même table qu’Israël pour promouvoir l’intérêt commun de la guerre avec l’Iran", disait la retranscription initiale en anglais de ces propos.

Dans la version amendée diffusée en anglais environ deux heures après, le mot "guerre" a été remplacé par "combat".

M. Netanyahu mène une campagne diplomatique permanente contre l’Iran, ses activités nucléaires ainsi que sa présence et son influence chez les voisins d’Israël, à commencer par la Syrie. Il a rompu récemment avec la politique d’ambiguïté militaire observée par l’Etat hébreu et ouvertement reconnu qu’Israël frappait des cibles liées à l’Iran en Syrie.

Soutenu en cela par l’administration Trump, il promeut ardemment l’idée que ce qu’il qualifie comme la menace iranienne crée une convergence d’intérêts avec les pays arabes de la région hostiles à l’Iran.

En dehors de l’Egypte et de la Jordanie qui ont fait la paix avec Israël, les pays arabes ont traditionnellement lié une normalisation des relations avec Israël à un règlement du conflit israélo-palestinien.

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