Procès Merah en France: le frère du tueur condamné à 20 ans de réclusion criminelle

La justice française a condamné jeudi à vingt ans de réclusion criminelle Abdelkader Merah, le frère de Mohamed, qui avait tué en mars 2012 sept personnes, dont trois enfants juifs, dans le sud-ouest de la France.

Les cinq magistrats de la cour ont condamné l’accusé pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Ils l’ont en revanche acquitté de l’accusation de complicité pour laquelle il risquait la réclusion criminelle à perpétuité. Les juges ont condamné l’autre accusé, Fettah Malki, à 14 ans de réclusion criminelle.

Un jugement très attendu après cinq semaines d’audience sous haute tension, marquées par les témoignages déchirants de proches de victimes.

Les assassinats de Merah étaient les premiers attentats jihadistes commis en France depuis ceux du GIA algérien en 1995. Ils ont marqué l’avènement d’une nouvelle forme de terrorisme qui a depuis coûté la vie à plus de 240 personnes dans le pays.

Entre le 11 et le 19 mars 2012, Mohamed Merah a assassiné trois militaires, un enseignant et trois élèves d’une école juive dans les villes de Toulouse et Montauban, avant d’être tué le 22 mars par les forces d’élite de la police.

L’enjeu du procès était de déterminer le rôle exact joué par son grand frère Abdelkader, âgé de 35 ans, qui s’est présenté comme un musulman "orthodoxe" lors des débats.

Il était accusé d’avoir "sciemment" facilité "la préparation" des crimes de Mohamed en l’aidant à dérober un scooter et à acheter un blouson utilisés lors des tueries. Il est également accusé d’avoir participé "à un groupement criminel affilié à Al-Qaïda".

Abdelkader Merah se dit innocent et l’a de nouveau clamé jeudi avant que les magistrats ne se retirent pour délibérer : "Je dis et je redis que je n’ai rien à voir avec les assassinats commis par mon frère".

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