Problématique de la langue d’enseignement au Maroc : l’approche adoptée est purement fonctionnelle (Amzazi)

L’approche adoptée pour traiter la question de la langue d’enseignement dans la loi-cadre relative au système de l’éducation, de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique est purement fonctionnelle, a affirmé le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi.

"Notre approche est purement fonctionnelle à savoir utiliser le français ou l’anglais pour enseigner les mathématiques, la physique-chimie et les sciences de la vie et de la terre dans la mesure où au niveau supérieur ces disciplines sont enseignées en français et rarement en anglais", a expliqué M. Amzazi qui était, vendredi, l’invité de l’émission Inter Matin présentée par Mhamed El Bhiri et diffusée sur Chaîne inter.

Il est question de permettre aux langues étrangères d’être utilisées pour dispenser les matières scientifiques sachant qu’il y a dans ces matières énormément de référence en anglais et en français, a dit le ministre, rappelant l’existence actuellement des baccalauréats filière internationale en français et en anglais.

“Nous avons une affluence sur les français et nous avons suivi la demande des familles”, a-t-il poursuivi, déplorant en outre le fait que les discussions ont porté uniquement sur la question de langue d’enseignement alors que cette loi-cadre continent toute l’ossature du système éducatif allant de 4 ans à 27 ans.

La loi-cadre comporte tout un programme portant sur l’obligation de la scolarité qui passe de 4 à 16 ans au lieu de 6 à 15 ans, l’importance du préscolaire et de sa généralisation et le chantier pédagogique avec la politique linguistique notamment, a relevé le ministre, notant que le chantier de sa mise en oeuvre sera lancé dès ce mois de septembre.

Il a aussi affirmé que la loi-cadre prévoit une cohérence du système éducation-formation et de la recherche scientifique, rappelant qu’un seul ministère coiffe tout ce système du préscolaire au doctorat.

Le ministre a en outre abordé le système d’orientation et d’articulation entre différents niveaux, plaidant pour un système d’orientation précoce qui démarre dès la fin du primaire.

Les élèves qui arrivent en 5eme et 6eme années du primaire devraient avoir un projet personnel pour les accompagner tout au long du collège et du secondaire, a-t-il estimé, notant la nécessité de s’orienter sur la base d’éléments déterminants.

Il a aussi insisté sur la nécessité de changer le cliché sur l’orientation vers la formation professionnelle comme une orientation vers l’échec, soulignant l’importance de sensibiliser les enfants dès leur jeune âge à l’importance de la formation professionnelle.

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