Prison ferme pour le père qui avait giflé une CPE

Le père d’une élève de troisième a été condamné mercredi à Toulouse à cinq mois de prison, dont deux ferme, pour avoir frappé une conseillère d’éducation d’un collège de Haute-Garonne le 10 mars dernier.

Prison ferme pour le père qui avait giflé une CPE
Le père d’une collégienne, qui avait giflé une conseillère principale d’éducation d’un collège de Cugnaux (Haute-Garonne) le 10 mars dernier, va rester en prison. Il a en effet été condamné mercredi à cinq mois de prison, dont trois avec sursis, par le tribunal correctionnel de Toulouse.

Poursuivi pour «violence aggravée», «violence», «outrage» et «intrusion non autorisée dans l’enceinte d’un établissement scolaire», ce père de famille de 41 ans, qui a déjà effectué plus d’un mois de détention provisoire, a également été condamné à verser 1.500 euros à sa victime au titre de préjudice moral. Un jugement conforme aux réquisitions du parquet.

Le 10 mars dernier, une jeune fille de 16 ans, fraîchement exclue de son cours d’anglais au collège Montesquieu, avait appelé son père en affirmant avoir été frappée. Une fois celui-ci arrivé sur les lieux, l’adolescente avait désigné la CPE comme l’auteure de la gifle qu’elle avait reçue. Sans attendre, le père était parti à sa rencontre et l’avait violenté, notamment en lui assénant une gifle.

«J’ai eu peur»

«Cet homme est arrivé pour faire le vengeur masqué sans demander d’explication et en prenant au pied de la lettre ce que sa fille lui avait dit», a indiqué le représentant du ministère public, qui a jugé «inadmissible ce qui s’est passé». D’autant que tous les témoignages recuillis au cours de l’enquête ont démenti les accusations de la collégienne.

Pour expliquer le geste de son client, Me Chorier a expliqué au cours de sa plaidoirie que celui-ci avait connu «un effondrement de (ses) mécanismes de défense lorsque sa fille lui dit qu’elle a été agressée». Un peu plus tôt dans la journée, le prévenu avait reconnu à la barre avoir «très mal agi», expliquant avoir «eu peur» quand sa fille l’avait appelé «en pleurant».

A la suite de cette agression, les enseignants et assistants d’éducation du collège Montesquieu avaient fait jouer leur droit de retrait, bloquant le fonctionnement des cours durant une journée.

La collégienne, présente à l’audience ainsi que la conseillère d’éducation, a depuis été exclue de l’établissement. Compte tenu de la détention provisoire et des réductions de peine, son père devrait être libéré lorsque le délai d’appel de 10 jours aura expiré.

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