Présidentielle: Macron accuse le FN de propager de fausses nouvelles

Emmanuel Macron et son mouvement En Marche ! ont accusé jeudi Marine Le Pen et des alliés du Front national de propager de fausses informations lui attribuant un compte dans un paradis fiscal et annoncé l’engagement de poursuites judiciaires.

Une des dernières passes d’armes du débat de mercredi entre les deux candidats au second tour de la présidentielle a vu Marine Le Pen émettre des doutes sur la déclaration de patrimoine de son adversaire, alors qu’Emmanuel Macron venait de l’accuser d’être à la tête du "parti des affaires" dans une allusion aux enquêtes en cours sur les pratiques du parti d’extrême droite.

"J’espère qu’on n’apprendra pas que vous avez un compte offshore aux Bahamas", a dit la présidente en congé du FN à son adversaire.

Emmanuel Macron a opposé jeudi un démenti formel à ces propos.

"Non je n’ai pas de compte aux Bahamas", a déclaré sur France inter le candidat du mouvement En Marche ! à la présidentielle.

"Je n’ai jamais eu de compte dans quelque paradis fiscal que ce soit (…) Mme Le Pen lance cela. Elle a derrière des troupes sur internet qui se mettent en place."", a-t-il ajouté.

Il a accusé les "alliés" de la candidate du FN de l’avoir "matraqué de fausses annonces et mensonges" pendant la campagne et d’être "pour certains liés à des intérêts russes".

Dans les heures précédant le débat et pendant celui-ci, des tweets ont circulé, notamment en anglais, prétendant pointer vers des documents "prouvant l’évasion fiscale secrète de Macron". "TENTATIVE DE DÉSTABILISATION", DIT EN MARCHE !

Selon l’équipe de campagne du candidat d’En Marche, l’un de ces tweets émanait notamment d’un militant pro-Donald Trump et a été relayé massivement par des comptes de soutien au président américain, puis par des comptes liés à la Russie.

Les documents évoqués par ces tweets "sont des faux grossiers", déclare En Marche ! dans un document qui décortique cette cybercampagne.

"Depuis hier soir, Emmanuel Macron est la cible d’une tentative de déstabilisation soigneusement orchestrée, à 48 heures de la fin de la campagne officielle", a déclaré le conseiller en communication d’Emmanuel Macron, Sylvain Fort, dans un communiqué.

"Il est à noter que cette opération s’est invitée de curieuse manière à la fin du débat d’entre-deux-tours du 3 mai dans la bouche de Mme Le Pen", a-t-il ajouté. "Il va de soi que toutes les suites judiciaires requises seront données à cette manoeuvre et sont d’ores et déjà diligentées."

Interrogée jeudi matin sur BFMTV, la candidate du FN a déclaré ne pas porter d’accusations contre l’ex-ministre de l’Economie et indiqué qu’elle se contentait de soulever des questions.

"Je lui ai posé la question, je ne veux pas qu’on découvre (…) des choses, peut-être trop tard, qui concernent Emmanuel Macron", a-t-elle dit.

"On n’a même plus le droit de lui poser des questions ?", a-t-elle répété à plusieurs reprises, ajoutant que "ça n’est pas une insinuation."

Le vice-président du FN Louis Aliot a quant à lui indiqué sur Europe 1 qu’"il y a deux sites américains aujourd’hui qui parlent justement d’une évasion fiscale de M. Macron, on verra ce que c’est."

"Sûrement que ça sortira dans la journée", a-t-il dit.

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, qui avait été saisie par l’association de lutte contre la corruption Anticor, a indiqué en mars n’avoir relevé aucune incohérence dans la déclaration de patrimoine d’Emmanuel Macron.

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