Présidentielle 2012-Sarkozy attaque Hollande sur les agences de notation

Présidentielle 2012-Sarkozy attaque Hollande sur les agences de notation
Nicolas Sarkozy a sommé lundi son adversaire socialiste de ne pas chercher à "gagner des voix" au détriment de l’intérêt de la France et a de nouveau prédit, contre tous les sondages, une "vague" en sa faveur à l’élection présidentielle.

François Hollande a déclaré dans le Journal du Dimanche qu’il s’attendait à une décision de l’agence Moody’s sur la note souveraine de la France, ce que cette agence a démenti lundi.

"Je vois que M. Hollande (…) a indiqué qu’il savait que les agences de notation allaient dégrader la France", a répliqué le chef de l’Etat, candidat à un second mandat, lors d’un meeting à Poitiers. "L’agence de notation vient de répondre en indiquant qu’il n’était pas question de dégrader la France."

"Je comprends que M. Hollande veuille gagner des voix mais je lui demande de ne pas gagner des voix sur l’intérêt général de la France parce que la France est plus importante que nous (…), parce que la France, elle se respecte", a-t-il ajouté.

Nicolas Sarkozy, dont les sondages sur les intentions de vote prédisent la défaite au second tour, le 6 mai, n’a de cesse ces derniers temps de prédire à la France une situation à la grecque ou à l’espagnole si François Hollande est élu.

Le candidat socialiste a pour sa part rappelé dans le Journal du dimanche que l’agence Standard & Poor’s avait déjà dégradé la note de la France de AAA à AA+ le 13 janvier.

"Une autre agence (Moody’s-NDLR) l’a mise sous surveillance négative", a-t-il ajouté. "Cette dernière rendra une décision le 12 mai. Elle ne sera pas une conséquence du vote du 6 mai par les Français. J’en préviens, d’ores et déjà, nos concitoyens pour qu’il n’y ait pas de confusion."

Moody’s a fait savoir lundi qu’elle n’avait pas de "raison particulière" d’agir ou de communiquer sur la note souveraine de la France le 12 mai (voir ).

Au lendemain de leurs meetings jumeaux en plein air et à six jours du premier tour, le président sortant a de nouveau lancé un appel à l’aide à la "majorité silencieuse" pour gagner.

"J’ai confiance dans le bon sens de la France", a-t-il dit à la fin de son discours. "Plus que jamais, ce qui va se passer dans une semaine et dans trois semaines, au fond, ça dépend de vous, vous qui êtes la majorité silencieuse, vous qui êtes le peuple de France."

"Si vous êtes au rendez-vous (…), si vous décidez que cela ça n’est pas possible, alors (…) il y a une vague qui montera des profondeurs du pays, qui va surprendre tous les sondeurs, tous les observateurs, tous les journalistes, tous les médias", a-t-il ajouté. "Ne vous laissez pas voler cette élection. Rassemblez-vous, mobilisez-vous, battez-vous."

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