Selon l’hebdomadaire Marianne, cette conférence est intervenue lundi, entre une défaite électorale cinglante dimanche pour l’UMP, dont Nicolas Sarkozy a repris les rênes à l’automne, et une réunion de discorde mardi de son parti sur la posture à adopter face à l’extrême droite.
Alors que "l’UMP se réveille traumatisée par son élimination" lors d’une élection législative partielle dans l’est, son président "se rend à Abou Dhabi pour une conférence très privée… et surtout très rémunérée", a écrit Marianne, sans préciser de montant.
Depuis sa défaite à l’élection présidentielle de 2012 face au socialiste François Hollande, Nicolas Sarkozy a multiplié ces interventions privées et lucratives autour de la planète.
La poursuite de sa participation à des conférences rémunérées à l’étranger alors qu’il est devenu patron de l’UMP reste controversée. Elles sont parfois critiquées jusque dans les rangs de l’UMP. En décembre, juste après son élection à la tête du parti, il s’était rendu au Qatar pour une conférence.
M. Sarkozy est régulièrement pointé du doigt pour ses amitiés avec ce pays, soupçonné de soutenir des groupes jihadistes, ce que le Qatar a réfuté.
Jeudi, un député écologiste, François de Rugy, a jugé "très grave" ce "mélange des genres". "Ca veut dire que quelqu’un qui est candidat à une élection présidentielle – car tout le monde a bien compris qu’il préparait 2017 – en fait est payé par des Etats étrangers", a-t-il dit.
Selon Marianne, en participant à cette nouvelle conférence, l’ex-président de la République (2007-2012) "répondait à l’invitation du Cheikh Mansour" Ben Zayed, frère du prince héritier. Aux Emirats arabes unis, il a "consacré son temps à une quinzaine de personnes triées sur le volet" et "il a aussi été reçu par le prince héritier", toujours selon l’hebdomadaire.