Polémique à Marseille : Patrick Mennucci qualifie Samia Ghali d’ « arabe »
Lors d’une séance à l’assemblée de la communauté urbaine de Marseille, ce vendredi matin, Patrick Mennucci a qualifié son ancienne adversaire Samia Ghali d’ « arabe ». La droite, indignée, a demandé une suspension de séance.
une plainte pour "diffamation et injure publique"
Le groupe UMP a alors exigé une suspension immédiate de la séance : "Nous avons pris la décision de ne pas siéger suite à ces propos racistes", explique Bruno Gilles, qui a de plus déposé une plainte pour "diffamation et injure publique". Suite à cet incident, un nouveau conseil aura lieu le 31 octobre prochain.
Patrick Mennucci s’est rapidement exprimé : "je n’aurais pas dû qualifier Samia Ghali par ses origines. C’est une connerie que je mets sur le compte de la fatigue".
"La droite marseillaise utilise le mot "arabe" comme insulte"
Le candidat PS aux municipales de mars 2014 a ensuite précisé à l’AFP que "cette phrase est prononcée à l’égard d’une personne et d’un parti dont je connais les convictions xénophobes, notamment ses alliances passées avec le Front national et l’appartenance de Bruno Gilles dans sa jeunesse à l’extrême droite".
L’auteur des propos jugés "racistes" par la droite s’est également justifié sur Twitter : "Pour moi, le mot ‘arabe’ n’est pas péjoratif, je l’utilise régulièrement pour expliquer la diversité de la communauté des Marseillais". "C’est parce que la droite marseillaise utilise le mot ‘arabe’ comme une insulte qu’elle crée cette polémique", poursuit-il.
Bruno Gilles demande "l’exclusion de M. Mennucci"
Le futur adversaire de Patrick Mennucci et actuel maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a dénoncé ce discours sur Twitter : "Il est infiniment choquant de voir le candidat PS tenir des propos racistes dans une assemblée d’élus. La fonction d’un maire est de rassembler tous les Marseillais. Pas de les insulter ni de les diviser".
Quant à Bruno Gilles, il qualifie les paroles de Patrick Mennucci d’ "un acte très grave, une provocation de plus après les nombreux ratés de la primaire". Il a également indiqué qu’il allait "écrire aux instances du parti socialiste pour demander l’exclusion de M. Mennucci, malgré ses excuses".