Polanski vers les Etats-Unis?

L’avenir de Roman Polanski s’assombrit. Jeudi, sa demande de jugement par contumace a été rejetée en appel par la justice américaine. Le cinéaste devra donc être présent outre-Atlantique à l’audience qui déterminera sa peine. Sa victime, elle, a été déboutée de sa demande d’abandon des poursuites. La Suisse attendait ces décisions pour se prononcer sur l’extradition de Roman Polanski vers les Etats-Unis.

Polanski vers les Etats-Unis?
Les recours juridiques à disposition de Roman Polanski s’amenuisent. Jeudi, la justice américaine a en effet rejeté en appel sa demande de jugement par contumace. Conséquence: le cinéaste devra être présent sur le territoire américain à l’audience qui déterminera sa peine pour "relations sexuelles illégales" avec une mineure de 13 ans en 1977.

Le tribunal a en effet estimé qu’il n’avait pas "réussi à démontrer" que l’auteur du jugement de première instance rendu en janvier – et qui avait abouti à la même conclusion – avait manqué de discernement en refusant que sa condamnation soit prononcée en son absence. Par ailleurs, la cour d’appel du 2e district de Californie a également rejeté la demande d’abandon des poursuites formulée par sa victime, Samantha Geimer.

Une lettre pour Obama
La Suisse – qui avait procédé à l’arrestation de Roman Polanski le 26 septembre avant de l’assigner à résidence à Gstaad – attendait ces décisions pour se prononcer sur son extradition vers les Etats-Unis. Elle devrait désormais rapidement le faire. La porte-parole du cinéaste, Sarah Ingram, a précisé que les avocats du réalisateur n’avaient pas de commentaires à faire sur les suites judiciaires de l’affaire. Interrogé par l’agence de presse Reuters, un professeur de droit californien, Laurie Levenson, qui suit l’affaire de près, a précisé qu’une saisine de la Cour suprême américaine était toujours envisageable. Mais selon lui, les chances de succès pour les avocats de Roman Polanski sont minces.

Le réalisateur franco-polonais, récemment sacré à Venise pour son dernier film, The Ghost Writer , n’a pas mis les pieds aux Etats-Unis depuis 1978. A l’époque, il avait pris cette décision juste avant l’audience sur sa peine, expliquant qu’il craignait que le juge revienne sur un accord aux termes duquel il aurait été condamné aux 42 jours qu’il avait déjà passés derrière les barreaux. Ses avocats avaient d’ailleurs demandé que la justice le condamne par contumace à cette même peine, qu’il avait donc effectuée en vertu de son accord de plaider-coupable.

Mais la cour d’appel a tranché en sens inverse. Outre la Cour suprême, Roman Polanski attend désormais peut-être un geste du président américain. On sait en effet que lors de sa visite aux Etats-Unis mi-avril, Nicolas Sarkozy a remis un courrier écrit par le réalisateur à Barack Obama.

(avec Reuters)

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