Plus de 14,5 millions de Marocains aux urnes pour les premières élections communales et régionales depuis l’adoption de la nouvelle Constitution

Plus de 14,5 millions de Marocains sont appelés aux urnes ce vendredi à l’occasion des premières élections communales et régionales depuis l’adoption de la nouvelle Constitution.

Les électeurs devront élire leurs 31.503 représentants au sein des conseils communaux et régionaux parmi les 130.925 candidats représentant 29 partis politiques outre les candidats sans appartenance politique (SAP) au nombre de 1.232, soit 0,94 % du total des candidatures validées.

Le nombre des listes de candidatures s’élève à 1.691 comprenant 60.381 candidats, tandis que celui des candidatures individuelles est de l’ordre de 70.544.

La répartition des candidatures par parti politique fait ressortir une prédominance du Parti Authenticité et Modernité (PAM) qui a présenté 18.227 candidats (13,92 %), suivi du Parti Istiqlal (PI- 17.214 candidats, 13,15 %), du Parti de la Justice et du développement (PJD – 16.310 candidats, 12,46 %), du Rassemblement national des indépendants (RNI- 14.617 candidats, 11,16 %), de l’Union Socialiste des forces populaires (USFP – 11.685 candidats, 8,92 %) et du Mouvement populaire (MP- 10.767 candidats, 8,22 %).

Le parti du Progrès et du socialisme (PPS) a présenté 9.675 candidats, soit 7,39 % du total des candidatures, l’Union constitutionnelle (UC) 7.923 candidatures (6,05 %), l’Alliance des Partis de la FGD (3.970 candidatures, 3,03 %), le Front des Forces Démocratiques (FFD- 3.426 candidatures, 2,62 %), le Mouvement démocratique et social (MDS) avec 2.335 candidatures (1,78 %), le parti de la Renaissance et la Vertu (PRV- 1.329 candidatures, 1,02 %), le parti des Néo-Démocrates (1.271 candidatures, 0,97 %), le Parti Al Ahd Addimocrati (1.245 candidatures, 0,95 %) et le Parti de l’Environnement et du Développement Durable (PEDD) avec 1.126 candidatures (0,86 %).

Le parti de la Réforme et du développement (PRD) a présenté 1.116 candidatures (0,85 %), l’Union Marocaine pour la Démocratie (UMD) 962 candidatures (0,73 %), le parti de l’Unité et de la démocratie (PUD) avec 824 candidatures (0,63 %), le Parti du Renouveau et de l’Equité (PRE- 806 candidatures, 0,62 %), le parti du Centre social (PCS- 800 candidatures, 0,61 %), le PDI (605 candidatures, 0,46 %), le Parti Marocain Libéral (PML- 577 candidatures, 0,44 %), le parti Al Amal (537 candidatures, 0,41 %), le Parti Démocrate National (PDN- 480 candidatures, 0,37 %), le PGVM (473 candidatures, 0,36 %), le parti de la Liberté et de la Justice Sociale (PLJS- 443 candidatures, 0,34 %), le Parti de la société démocratique (PSD- 400 candidatures, 0,31 pc), le parti de l’Action (PA- 356 candidatures, 0,27 %), alors que 194 candidats (0,15 %) représentent le parti Annahda.

Il s’agit des premières élections communales et régionales qui se tiennent depuis l’adoption d’une nouvelle Loi fondamentale en 2011 qui stipule entre autres une régionalisation avancée offrant aux régions une plus grande autonomie et aux élus locaux et présidents des régions un pouvoir élargi et davantage de prérogatives, le but étant d’aider à renforcer la démocratie locale et à consolider la pratique de la décentralisation et de la déconcentration et le renforcement de la solidarité nationale.

Un autre fait inédit marque ces échéances, qualifiées de  »décisives pour l’avenir du Maroc » par le Souverain, dans Son discours à l’occasion du 62ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, au regard des vastes compétences que la Constitution et la loi réservent aux Conseils des Régions et aux collectivités locales. Il s’agit de la candidature d’une douzaine de ministres du gouvernement actuel sur un total de 38 membres de l’exécutif. Tous têtes de listes, ils représentent le PJD (5), le MP (3), le RNI (3) et le PPS (1).

Afin de garantir une présence plus marquée des femmes au niveau des conseils élus, le système électoral de 2011 a maintenu le mécanisme législatif relatif à la création au niveau de chaque préfecture, province ou préfecture d’arrondissements de deux circonscriptions électorales dont l’une est réservée aux femmes, lequel mécanisme avait permis d’élire 3.465 femmes lors des élections communales de 2009.

Ainsi, au moins le tiers des sièges dans chaque circonscription électorale est réservé aux femmes, sans pour autant qu’elles soient privées de leur droit de candidature dans une autre circonscription électorale conformément à l’article 76 de la loi organique 59-11 relative à l’élection des membres des conseils des collectivités territoriales.

En outre, il a été procédé à l’adoption d’un mécanisme législatif de nature à promouvoir la représentation féminine au sein de la chambre des conseillers, lequel repose sur le principe d’alternance entre les deux sexes pour ce qui est des listes des candidatures présentées dans le cadre des instances électorales siégeant au sein de ce conseil, lorsqu’il s’agit du scrutin de liste.

La jeunesse n’est pas en reste lors de ces échéances. En vertu de la nouvelle constitution, l’âge pour fonder un parti politique a été réduit de 23 à 18 ans, alors que toute formation politique est tenue de préciser dans son règlement intérieur la proportion de jeunes à intégrer dans son appareil dirigeant.

Autre fait marquant de ce scrutin est la décision du ministère de l’Intérieur d’adopter la Carte d’identité nationale (CIN) comme unique document de vote, lors du scrutin du 4 septembre. Cette mesure, l’une des demandes les plus pressantes formulées par les partis politiques nationaux à plusieurs occasions, constitue un pas important dans le chemin du renforcement de la transparence de l’opération électorale.

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