Plus de 1200 détenus français à l’étranger, dont sept condamnés à mort (Quai d’Orsay)

Le nombre de ressortissants français détenus à l’étranger dépasse les 1200, dont sept sont condamnés à la peine capitale, selon des chiffres du ministère des Affaires étrangères rapportés samedi par la presse au moment où l’un de ces détenus ayant purgé une longue peine de prison en Indonésie quittait ce pays pour retourner en France,

Michaël Blanc avait été arrêté à Bali en 1999 pour trafic de drogue et condamné à une lourde peine de prison par la justice indonésienne.

Au 31 mai 2018, un total de 1.270 ressortissants français étaient recensés comme étant détenus à l’étranger, indique le Quai d’Orsay qui se base sur les cas signalés aux consulats français par les intéressés eux-mêmes ou bien par des proches ou encore par les autorités locales.

La même source observe cependant que ce chiffre est "probablement sous-évalué", de nombreux Français détenus dans des pays européens faisant le choix de ne pas se faire connaître auprès des consulats.

S’agissant des détenus français condamnés à mort, le ministère souligne que le combat pour l’abolition universelle de la peine capitale est une "priorité diplomatique" et qu’une action est menée auprès des autorités des pays concernés pour obtenir la commutation des peines des intéressés.

Sur les 1.270 Français répertoriés comme détenus à l’étranger, 46% le sont dans l’Union européenne (UE) ou en Europe occidentale, 15% en Afrique du Nord, 11% en Asie et Océanie, 7% en Amérique centrale et du Sud et 7% en Amérique du Nord.

Les détentions pour des affaires de drogues sont les plus nombreuses parmi les détenus français à l’étranger: les "infractions aux législations sur les stupéfiants" sont à l’origine de 29% des cas (60% des cas en Amérique latine et 50% en Afrique du Nord).

Cuisinier originaire de Haute-Savoie (centre-est de la France), Michaël Blanc avait été arrêté en décembre 1999, à l’âge de 26 ans, à l’aéroport international de l’île touristique de Bali avec 3,8 kilos de haschisch dans des bouteilles de plongée. Il avait affirmé qu’un ami les lui avait confiées pour les transporter.

Echappant de justesse à la peine de mort, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, Michaël Blanc a bénéficié d’une grâce présidentielle partielle en 2009 et vu sa peine commuée en 20 ans de prison.

Après avoir obtenu une libération conditionnelle, il est sorti de prison en 2014 mais sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter l’Indonésie, une restriction qui s’est achevée ce samedi.

Accompagné de sa mère, qui a tout abandonné – emploi, famille, pays – dès l’an 2000 pour venir à son secours, Blanc a embarqué dans la soirée à Jakarta à bord d’un avion de la compagnie Turkish Airlines sous le contrôle d’agents de l’immigration indonésienne. Il devrait arriver dimanche en France après une escale à Istanbul.

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