Trois provinces vont jouer les régions tests. Elles doivent appliquer la loi dès mardi prochain. Ce sont des provinces frontalières du sud. Le Limbourg, le Brabant-Septentrional et le Zeland, dans lesquelles on trouve entre autres Breda et Maastricht, connues pour attirer les fumeurs de France, de Belgique, et d’Allemagne.
Ce que devront faire les coffee shops, c’est refuser les clients non résidents en Hollande. Ils devront tenir un registre de leurs clients. Ils ne peuvent en accepter que 2.000. Il devront aussi rester à 350 m minimum des écoles. La loi leur promet un strict contrôle, avec fermeture administrative en cas d’infraction.
Le point de départ, c’est un rapport de juillet 2009 de la commission consultative sur la politique en matière de drogue. Elle avait estimé qu’il fallait renforcer la protection des mineurs, et ramener les coffee shops à de petits établissements faits avant tout pour préserver des drogues dures.
Les coffee shops existent depuis 1976. Il y en a 670 dans le pays. Ils peuvent vendre jusqu’à cinq grammes d’herbe ou de cannabis. A Maastricht, les patrons des bars à herbe sont entrés en résistance. Ils dénoncent le caractère discriminant de la loi. Ils ont perdu devant la Cour suprême en juin dernier, mais ils attendent un deuxième jugement, ce jeudi devant le tribunal administratif.
Au 1er janvier 2013 la loi s’appliquera partout. Des responsables français de la lutte anti-drogue y voient un pas en direction du modèle traditionnel. Une première étape en quelque sorte.