Paul Watson, le shérif des mers

Ton provocateur, discours percutant et alarmiste, et du charisme, Paul Watson, canadien de 59 ans, fondateur de l’organisation Sea Shepherd (« berger de la mer ») après avoir quitté Greenpeace dont il est l’un des cofondateurs et qu’il critique pour ses méthodes, trop douces à ses yeux.

Paul Watson, le shérif des mers
Mettre la méditerranée en jachère

Contesté pour ses méthodes, le capitaine Paul Watson dit n’avoir de comptes à rendre qu’aux baleines ou aux phoques. Depuis 33 ans, ses équipes harcèlent les pêcheurs clandestins autour du globe. Et en mai, elles vont se lancer à l’assaut de la Méditerranée pour sauver le thon rouge.

"La seule Marine qui défend les océans, c’est la nôtre…Les lois (qui protègent certaines espèces) existent, mais les Etats ne veulent pas les faire respecter. Ils ont peur des pêcheurs! Notre but est de protéger les océans, car s’ils meurent, nous mourrons tous", a souligné le capitaine Paul Watson

“Les seuls qui ont tout compris étaient les Polynésiens: quand ils découvraient qu’il y avait moins de poissons dans une zone, ils la mettaient en jachère 20, 30 ans, et si quelqu’un y pêchait… ils le tuaient”.

A l’assaut des thoniers en Méditerranée

Déjà près de 160 opérations musclées, médiatisées, pour sauver phoques, dauphins, requins, et baleines.

L’objectif: empêcher les pêcheurs d’agir et alerter le grand public en jetant du beurre rance à l’odeur pestilentielle sur les ponts pour gêner l’équipage et contaminer la viande, bloquer les hélices à l’aide de cordes … et surtout amener les bateaux à fuir.

Des méthodes de "terroriste", selon les autorités japonaises. "Une manière de travailler qui peut être dangereuse", pour François Chartier, chargé de la campagne Océans à Greenpeace. Sea Shepherd assure tout faire pour "ne mettre personne en danger".

Fin décembre 2009, c’est le trimaran dernier cri de l’ONG qui a fini au fond de l’océan, percuté par un des baleiniers japonais qui, en Antarctique, contournent le moratoire sur la chasse aux cétacés au nom de la "recherche scientifique".

Il reste trois bateaux à l’organisation, et l’un d’eux doit sillonner pour la première fois la Méditerranée, de mai à juillet, pour traquer les bateaux qui pêchent, au-delà de leurs quotas, du thon rouge.

Lors d’une conférence de presse à Paris, Paul Watson assure connaître, grâce à des "informateurs", les bateaux à traquer, et refuse de dévoiler les méthodes qu’il utilisera.

Il dit s’attendre à une campagne "violente". Des journalistes seront à bord, et son équipe filmera toute confrontation. “Nous sommes ici, explique-t-il, pour provoquer ceux qui pêchent illégalement le thon, afin d’alerter ceux qui en mangent”.

Aufait

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