Pas d’accord Russie-USA sur le partage de renseignements sur le groupe Etat

La Russie et les Etats-Unis ne se sont pas mis d’accord sur le partage de renseignements concernant le groupe Etat islamique, a indiqué jeudi la diplomatie russe.

Dans un court communiqué en forme de mise au point concernant "les publications de presse erronées sur la coopération antiterroriste", le ministère russe des Affaires étrangères revient sur les déclarations du secrétaire d’Etat américain John Kerry à Paris mardi et y oppose un démenti de facto.

La question de l’échange d’informations par les services de renseignement des deux pays sur le groupe Etat islamique a été "posée par le secrétaire d’Etat américain", indique le ministère russe.

Mais, le ministre russe des Affaires étrangères "Sergueï Lavrov a souligné pour sa part que la Russie lutte depuis longtemps et de manière continue contre le terrorisme et apporte sa contribution aux autres pays contre les menaces terroristes".

"La Russie poursuivra ses efforts mais ne participera à aucune coalition formée sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU en violation du droit international".

Moscou évoque ensuite la "commission présidentielle russo-américaine", créée en 2009 par les présidents Dmitri Medvedev et Barack Obama, et qui permet en théorie un échange de renseignements. Mais, souligne la diplomatie russe, cette commission a été "arrêtée par la partie américaine".

Mardi, John Kerry avait annoncé avoir décidé avec son homologue russe Sergueï Lavrov "d’intensifier" le partage d’informations sur le groupe Etat islamique, dont les militants progressent en Syrie et en Irak.

Dans une conférence de presse à l’issue de leur entretien à Paris, M. Kerry avait indiqué avoir "suggéré" à son homologue "d’intensifier la coopération dans le domaine du renseignement" pour mieux lutter contre l’organisation jihadiste. "Nous avons convenu de le faire", avait-il ajouté.

Les Etats-Unis et la Russie s’accrochent depuis trois ans sur la Syrie, les Américains soutenant l’opposition tandis que les Russes sont les alliés du régime du président Bachar al-Assad.

Les critiques de Washington à l’encontre de Moscou sur ce dossier se sont toutefois faites plus rares, depuis que la mobilisation internationale se concentre sur la lutte contre les jihadistes de l’EI, sur le point de prendre la ville kurde syrienne de Kobané.

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