Parution du livre « Les Hommes meurent mais ne tombent pas » de Youssef Wahboun

« Les Hommes meurent mais ne tombent pas », est l’intitulé d’une suite poétique de Youssef Wahboun, accompagnée de 36 peintures, sculptures et lithographies de Mahi Binebine, qui vient de paraitre aux éditions « Marsam », dans la collection « Poésie & Peinture ».

Inspiré de l’univers artistique du plasticien marocain Mahi Binebine, ce document, de 72 pages et en huit parties, peut être lu comme un récit poétique autonome réinventant le destin de ces hommes que montrent les œuvres où il a pris naissance.

S’interposant entre le regard du poète et le monde, les tableaux et sculptures de Binebine donnent le départ à une puissante évocation du drame de l’homme contemporain, portée par la force du souffle et la gravité des images poétiques. Le poète brosse une vision tourmentée de l’itinéraire existentiel de l’homme, met en scène la blessure intérieure d’un être à la fois meurtri et stoïque, qui, lesté de ses désillusions, s’obstine à voir ce monde implacable comme une "géante promesse".

Selon le poète et romancier Abdelhadi Saïd, "ce long poème est le voyage sans fin des corps en eux-mêmes. La peau des hommes et leur chair ne font qu’un avec ce chemin tour à tour limpide et abscons, peuplé d’ombres brisées, de lumières qui doutent".

Considérée comme une "expérience authentique et novatrice" par le romancier et poète Rachid Khaless, "cette suite poétique offerte en don majeur par Youssef Wahboun, qui contemple la création de Mahi Binebine, est une écriture qui ne renonce pas à la voix, au hoquet d’une poitrine chargée d’humanité, et dit, avec splendeur et retenue, l’ontologie de la présence".

"Les Hommes meurent mais ne tombent pas" est le deuxième livre de poésie publié par l’auteur, après "Etreintes creuses", recueil paru aux éditions l’Harmattan en 2001.

En 2004, Wahboun a publié aux éditions Aïni Bennaï "Il faut assassiner la peinture", un recueil de nouvelles vivement salué par la critique et qui suscite encore beaucoup d’admiration auprès des lecteurs, notamment dans les milieux de l’art. Neuf ans plus tard, en 2013, l’auteur fait paraître aux éditions Marsam "Trois jours et Le Néant", un premier roman "cruellement beau" (Mokhtar Chaoui), considéré par le romancier Réda Dalil comme "un ovni dans la scène littéraire marocaine".

Youssef Wahboun a soutenu deux thèses universitaires à mi-chemin entre l’histoire de l’art et l’esthétique comparée, disciplines qu’il enseigne à l’Université Mohammed V-Agdal de Rabat. Il est aussi artiste peintre et collaborateur au magazine d’art contemporain "Diptyk". Auteur de plusieurs réflexions sur la littérature et la peinture en Occident et en Afrique, il donne régulièrement des conférences sur la correspondance des arts et sur l’art contemporain au Maroc.

Mahi Binebine est peintre, sculpteur et romancier. Il expose régulièrement au Maroc, en Europe et aux Etats-Unis. Ses romans, notamment "Cannibales" et "Les Etoiles de Sidi Moumen" (Prix du Roman Arabe et Prix La Mamounia), sont traduits dans plusieurs langues. Avec le cinéaste marocain Nabil Ayouch, il fonde en 2014 à Casablanca le Centre Culturel Les Etoiles de Sidi Moumen.

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