Parution de la version espagnole de l’ouvrage « Le Maroc face au Printemps Arabe » de Khalil Hachimi Idrissi

L’ouvrage "Le Maroc face au Printemps Arabe, chronique du mouvement du 20 février 2011" du journaliste et écrivain Khalil Hachimi Idrissi vient de paraître en langue espagnole.

Traduit par le journaliste Hicham Lkhal et édité par le Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations (Chili), l’ouvrage de M. Hachimi Idrissi, publié sept années après le printemps arabe, regroupe les éditoriaux qui avaient été publiés dans "Aujourd’hui le Maroc" entre juillet 2009 et juin 2011.

On y retrouve les réponses aux nombreux questionnements que l’on pourrait se poser quant à la genèse du Mouvement du 20 février au Maroc, ses attentes, ses aspirations et ses résultats.

Le Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations souligne que "Le Maroc face au Printemps Arabe" est un ouvrage "incontournable" pour mieux décrypter les événements du Printemps Arabe. Dans sa présentation, le Centre indique que la traduction espagnole de l’ouvrage constitue une contribution éditoriale au débat et à la compréhension d’un phénomène socio-culturel qui a introduit des mutations dans la région.

Dans l’avant-propos de cet ouvrage de 266 pages, dont la version française était parue aux Éditions la Croisée des chemins, l’auteur souligne que "l’histoire est, probablement, l’addition de petits bouts de textes qui, mis en commun, peuvent produire du sens. Ces éléments additionnés dans une certaine logique, souvent chronologique, arrivent rétrospectivement à renseigner sur une période où le tumulte empêchait la compréhension".

Tout le monde s’accorde à dire que l’histoire, à ce moment précis, s’est accélérée, des régimes se sont effondrés et des pouvoirs ont changé de mains, ajoute M. Hachimi Idrissi, soulignant qu’il n’est pas sûr qu’à chaque coup, les peuples soient sortis gagnants.

Ecrire tous les jours un éditorial dans cette dynamique aléatoire, c’est vouloir donner du sens là où il y en a peu, c’est prétendre comprendre quand les éléments pour ce faire sont illisibles, épars ou antagoniques et c’est finalement faire œuvre de chronique des jours enflammés ; en gardant, si possible, un calme nécessaire à un exercice un tant soit peu professionnel.

Dans la préface de l’ouvrage, le politologue et professeur universitaire, Mustapha Sehimi, fait noter que M. Hachimi Idrissi était, à cet égard, un guetteur, un lanceur d’alerte de ce spasme collectif généré et recyclé au Maroc et dont l’onde de choc avait frappé la Tunisie, l’Egypte, la Syrie, le Liban, etc, faisant valoir que "par touches successives, il a senti, puis vu, la bourrasque venir, sans prescience bien sûr, mais parce qu’il avait sans doute subodoré son inévitabilité dans les latitudes de notre espace régional propre".

La création du Mouvement du 20 février a été induite par la construction graduelle d’un "espace public virtuel" dont les cheminements sont complexes et laborieux, explique-t-il, notant que de plus en plus, ce créneau se développe à la suite du développement et du foisonnement de multiples formes de participation politique non institutionnelles.

L’on ne compte, en effet, que 1% de jeunes adhérant à des partis politiques ; ils ne sont que 4% à participer à des rencontres syndicales ou partisanes selon une enquête nationale du Haut-commissariat au plan (HCP) sur les jeunes de 2012, précise-t-il.

Né à Casablanca, M. Khalil Hachimi Idrissi s’est très tôt engagé dans le développement des médias (Maroc Hebdo International, Aujourd’hui le Maroc…). Il a été le président du jury du Grand prix national de la presse (2007) et de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (2008-2011). M. Hachimi Idrissi est directeur de l’Agence marocaine de presse (MAP), président de la Fédération Atlantique des Agences de Presse Africaines (FAAPA) et Grand officier de la Confrérie des Compagnons de Gutenberg.

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