Parlement des Religions à Toronto: Hakim El Ghissassi détaille l’approche marocaine dans la gestion du champs religieux

L’approche marocaine dans la gestion du champs religieux a été mise en exergue à Toronto par Hakim El Ghissassi, conseiller au ministère des Habous et des Affaires Islamiques.

S’exprimant devant la 7ème session du Parlement des Religions organisé cette semaine à Toronto, M. El Ghissassi a souligné qu’en matière de respect des libertés religieuses au Maroc, le ministère des Habous et des affaires islamiques et les acteurs religieux (Ouléma, imams, prédicateurs et prédicatrices, enseignants et enseignantes) agissent en conformité avec les orientations d’Amir Al-Mouminine (Commandeur des croyants), le roi Mohammed VI, les préceptes religieux appelant au respect des expressions religieuses et de l’identité religieuse marocaine construite sur le respect de la pluralité, de la diversité cultuelle et culturelle et de la protection des minorités.

Ils agissent également en respectant la constitution marocaine garante de l’exercice des cultes et de l’expression des convictions, les accords et pactes internationaux signés par le Maroc, et les autres institutions religieuses autres que musulmanes, a ajouté M. El Ghissassi.

Et le responsable marocain de relever que le Souverain, en tant qu’Amir Al-Mouminine, garant de l’exercice des cultes et des convictions, a rappelé dans son message adressé aux participants à la conférence sur "la protection des minorités religieuses dans les sociétés musulmanes", tenue à Marrakech les 25 et 26 janvier 2016, que "rien ne nous paraît justifier, au royaume du Maroc, que des minorités religieuses soient privées de quelconque de leurs droits. Nous n’acceptons pas que ce déni de droit soit commis au nom de l’islam, ou à l’encontre d’un musulman, quel qu’il soit".

Il a ajouté que dans son message, le souverain se charge de préserver les droits des musulmans et des non-musulmans sans distinction entre eux. "Nous protégeons leurs droits en tant que religieux, conformément aux principes de référence immuables que nous avons mentionnés précédemment. Nous les protégeons aussi en tant que citoyens en vertu de la Constitution. Nous ne voyons pas de différence en cela, au vu des objectifs et des finalités recherchés".

Par ailleurs, M. El Guissassi a fait savoir que de nombreuses actions sont menées par les institutions religieuses marocaines pour être en conformité avec les orientations royales à savoir la réforme de l’enseignement religieux dans le respect des valeurs universelles de justice et du vivre ensemble, le respect de la diversité des expressions cultuelles et culturelles et l’exhortation des imams à transmettre lors des prêches de vendredi des messages de respect d’autrui et des convictions et de s’interdire d’utiliser le minbar (la chaire) comme tribune pour invectiver ou semer la discorde.

Les institutions religieuses s’emploient à mettre en place un cadre légale pour la régulation du champ religieux et la création de la commission de fatwa (avis religieux) qui est la seule institution accréditée à donner des avis religieux.

Elles œuvrent également pour la déconstruction, par les oulémas, des allégations des extrémistes et des terroristes afin de prémunir les citoyens des discours de haine en contradiction avec les préceptes de l’islam et la mise en place d’une formation des imams morchidines et morchidates pour leurs permettre d’acquérir un savoir contemporain et des moyens modernes dans la transmission et la diffusion d’un esprit d’ouverture, de modération et du juste milieu au sein du corps religieux marocain et au sein de la population.

Les institutions religieuses optent aussi, ajoute M. El Ghissassi, pour la féminisation du champ religieux et le renforcement du rôle de la femme en matière de gestion, d’enseignement et de l’éducation, la publication de livres et l’utilisation des médias sociaux et audiovisuelles pour la mise en valeur de la diversité marocaine et de son esprit d’ouverture et de rencontre, la coopération internationale en ouvrant la formation des imams et des morchidates aux futures imams et cadres religieux étrangers.

Il s’agit aussi de la mise en place du Conseil des Oulémas marocains en Europe pour une meilleure orientation religieuse respectueuse des contextes et agissante dans le bien des pays d’accueil et la création de la fondation Mohammed VI pour les Ouléma africains dans le but d’insuffler l’esprit de coopération et d’échange, a-t-il conclu.

Plus de 10.000 participants représentant plusieurs religions et une multitude de traditions de foi et de systèmes de croyances issus de 80 pays et de 200 organismes spirituels prennent part à ce 7-ème parlement des religions du monde 2018 qui se tient du 1er au 7 novembre à Toronto.

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