Paris n’oublie pas Bouarram, « lâchement assassiné parce qu’il est arabe » (Delanoë)

La ville de Paris n’oubliera par Brahim Bouarram, jeune marocain "lâchement assassiné" sur les berges de la Seine par des skinheads le 1er Mai 1995, "simplement pace qu’il est arabe", a assuré, dimanche, le maire Bertrand Delanoë.

"C’est une honte pour l’identité française, ce crime commis en 1995, et dont a été victime ce jeune simplement pace qu’il est arabe", a-t-il déclaré à la MAP, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie d’hommage organisée par la mairie de Paris à la mémoire du défunt, qui s’est déroulée en présence de son fils, Said (29 ans).

M. Delanoë a déposé à cette occasion une gerbe de fleurs au pied d’une plaque commémorative de cette disparition sur le Pont du Carrousel à Paris, d’où il a été jeté pas ses meurtriers dans le fleuve parisien.

"A la mémoire de Brahim Bouarram, 1965-1995, victime du racisme, assassiné en ces lieux le 1-er mai 1995", lit-t-on sur la plaque voulue par le maire de Paris pour souligner l’engagement de sa ville et de ses habitants contre le racisme et la discrimination.

"Depuis 2001, la mairie de Paris a mis en place cette plaque pour qu’on n’oublie pas Brahim et chaque premier mai, je viens ici pour lui rendre hommage mais aussi pour dire aux Français et aux françaises qu’il faut vraiment être fort pour refuser toute discrimination car cela peut conduire au crime", a-t-il dit.

"Il nous suffit d’être républicain, fidèle à l’identité française pour que ces crimes soient impossibles", a-t-il conclu.

Cette cérémonie a été suivie d’un rassemblement organisé, à l’appel de différentes associations de défense des droits des migrants et de lutte contre le racisme en France, pour "rendre hommage à Brahim Bouarram" mais aussi pour "dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers en France et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances".

Les manifestants, dont des militants de différentes formations politiques et syndicales françaises, ont observé une marche silencieuse sur les bords de la Seine jusqu’à l’endroit d’où le défunt a été jeté, pour y lancer une gerbe de fleurs à sa mémoire.

Ils brandissaient des banderoles où l’on pouvait notamment lire: "Pour une justice exemplaire contre les crimes et les actes racistes", "Pour que la mémoire de Brahim Bouarram et de toutes les victimes des crimes racistes reste vivante" ou encore "Unis contre le racisme".

Brahim Bouarram, âgé de 29 ans au moment des faits, se promenait tranquillement près du fleuve traversant Paris quant il a été agressé par des jeunes nazillons sortis du cortège du FN, avant d’être jeté à la Seine où il a péri par noyade.

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