Paris demande à un publicitaire d’inventer la « Marque France »

Paris demande à un publicitaire d
Le gouvernement français a confié mercredi à un publicitaire, le PDG du groupe McCann France Philippe Lentschener, la mission d’inventer une "Marque France" pour donner un coup de pouce aux exportations et à l’attractivité du pays, en mal de compétitivité.

La mission, qui doit rendre ses conclusions le 1er mai, comprend également la styliste Agnès B, le vice-président de Toyota Europe Michel Gardel, la présidente de General Electric France Clara Gaymard et le président d’Equancy & Co Robert Zarader.

"Cette image nouvelle nous voulons la formuler pour renforcer notre compétitivité à l’export comme notre attractivité en France", a déclaré la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq lors d’une conférence de presse.

Selon elle, "la France est un grand pays, par sa diplomatie, par son appareil de défense, par sa place déterminante en Europe, ses grandes entreprises qui sont présentes dans le monde entier, mais elle ne le sait pas, et les Français figurent au rang peu enviable de numéro un pour le scepticisme".

La "Marque France", qui doit à ses yeux aller au-delà des clichés — "les fromages, les Champs-Elysées, les châteaux de la Loire et les amoureux" –, est censée aider les Français "à dépasser la crise de confiance".

Nicole Bricq a plaidé pour que ce concept soit un "fédérateur d’énergies" sous la forme d’une "marque ombrelle" qui puisse abriter "d’autres marques", entreprises ou régions qui font leur propre communication.

Il faut "que celui qui a un gîte dans le Tarn-et-Garonne ou dans l’Aveyron (sud), qui est sur internet, puisse utiliser la marque comme par exemple Renault qui vend ses voitures au Brésil", a renchéri le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.

Au terme d’une conférence de presse riche en termes anglais ("made in France in the world", "made by France", "France inside", "nation branding"…), le publicitaire chargé de créer cette marque et de proposer des actions pour la propager a affirmé vouloir s’inspirer de l’"American Dream" ou rêve américain, en français.

"Le fait d’avoir ce référentiel commun, ça n’existe pas" pour la France, a plaidé Philippe Lentschener. "Il faut le faire d’une manière non nostalgique, il faut le faire d’une manière qui soit tournée vers le futur", a-t-il estimé.

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