Panel à Genève sur le cas des 45.000 familles marocaines expulsées d’Algérie

Un panel sur "l’expulsion arbitraire à la lumière du droit international" a été organisé, vendredi à Genève, en marge de la 15ème session du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU, au cours duquel les participants se sont penchés sur le cas des 45.000 familles marocaines expulsées d’Algérie en 1975.

Cette rencontre, organisée au Palais des Nations par la Fédération des Agences internationales pour le développement (Aide Fédération) et co-sponsorisée par l’Association des Marocains victimes de l’expulsion arbitraire d’Algérie (AMVEAA), a été animée par Mohamed El Mustapha Kabbaj, directeur exécutif de l’ONG "Nord-Sud XXI" des droits de l’Homme et Rachid Mesli, directeur juridique de l’ONG "Alkarama" des droits de l’Homme, toutes les deux basées à Genève. Y ont également participé, MM. Abdelkader Bendali, professeur universitaire à Paris, El Hafd Ibn Rachid, avocat et Abdellah Chergui, docteur en droit.

Les participants ont examiné les aspects humain et juridique de l’expulsion en 1975 par les autorités algériennes de quelque 500.000 personnes dans des conditions inhumaines et souligné les multiples préjudices qu’elles ont subis, à savoir des préjudices économiques et moraux, ainsi que les traumatismes provoqués par cette "déportation massive", la plus importante au monde depuis 1950, selon un des participants.

D’après les panélistes, ces expulsions ont touché 1,5 million de personnes de manière indirecte, tels que les femmes séparées de leurs époux et vice-versa. Quant au préjudice économique, il a été estimé par les participants à plusieurs milliards de dollars, si l’on tient compte de tous les aspects de ces expulsions et de leur impact à long-terme.

Les participants à cette rencontre ont appelé au jugement des personnes impliquées directement dans cette opération et demandé à l’Etat algérien d’indemniser les victimes, précisant que pour ce faire, ces dernières devraient d’abord saisir la justice algérienne et si, le cas échéant, elles n’obtiennent pas gain de cause, elles pourraient s’adresser aux juridictions internationales.

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